Conflit au Proche-Orient : pourquoi le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou sort renforcé de l'attaque iranienne

Si la cote de popularité de Benyamin Nétanyahou est au plus bas, l'attaque iranienne de samedi soir lui a donné raison sur la menace iranienne.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le Premier ministre israélien, Benjamin Nétanyahou, le 19 février 2024 à Jérusalem, en Israël. (ABIR SULTAN / MAXPPP)

Une guerre totale au Moyen-Orient est-elle inévitable ? En représailles à l'attaque contre une annexe de son consulat le 1er avril à Damas, en Syrie, l'Iran a lancé le week-end des 13 et 14 avril des centaines de projectiles, drones et aéronefs contre Israël. Côté israélien, toutes les options sont sur la table pour répondre à cette attaque. Et dans ce contexte, paradoxalement, c'est le Premier ministre Benyamin Nétanyahou, critiqué de tous les côtés depuis le 8 octobre, qui finalement se trouve renforcé.

C'est une éclaircie dans le bilan bien noir du Premier ministre, pointé du doigt pour avoir autorisé le Qatar à financer le Hamas au détriment de l'Autorité palestinienne. Benyamin Nétanyahou est aussi comptable des failles sécuritaires le jour du massacre, le 7 octobre dernier. Il est accusé de continuer la guerre à Gaza pour sauver sa coalition, conserver le pouvoir, échapper à la justice et par conséquent d'abandonner les otages dans l'enclave.

Des alertes sur la menace de Téhéran

Sa popularité est au plus bas mais pour la première fois l'attaque de samedi soir lui donne raison. Depuis 1996 et son premier mandat, l'inamovible Premier ministre n'a cessé d'alerter sur la menace de Téhéran, s'opposant notamment au traité de 2015 sur le nucléaire civil iranien. Il a également monté une coalition avec des pays arabes sunnites dans le cadre des accords d'Abraham pour s'opposer à l'influence de l'Iran.

Enfin, il y a aussi à son crédit le dôme de fer, qu'il a contribué à financer et à améliorer depuis l'installation de la première batterie de défense antiaérienne il y a 13 ans. Près de 99% de projectiles ont été interceptés dans la nuit de samedi à dimanche, selon l'armée israélienne, et seulement 9 missiles sur 350 drones et aéronefs sont passés entre les mailles du filet.

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