Conférence de Jean-Luc Mélenchon annulée : "On est dans de la basse politicaillerie", dénonce le député PS Jérôme Guedj, "à aucun moment je n'ai demandé cette annulation"

Le député de l'Essonne reconnaît "un point de désaccord" avec La France insoumise, mais dénonce une "manipulation grossière".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le député socialiste jérôme Guedj, lors de l'hommage national à Robert Badinter, place Vendôme à Paris, le 14 février 2024. (LUC NOBOUT / MAXPPP)

"On est dans de la basse politicaillerie", dénonce mercredi 17 avril sur franceinfo le député PS de l'Essonne Jérôme Guedj, alors que plusieurs membres des Insoumis le désignent clairement comme responsable de l'annulation d'une conférence sur la Palestine à laquelle devaient participer Jean-Luc Mélenchon et Rima Hassan jeudi à l'université de Lille. "À aucun moment je n'ai demandé cette annulation", assure le député. "Ce sont des propos très violents", dénonce-t-il, en référence aux messages postés sur X le mentionnant.

"Je suis attaché à la liberté académique, je suis attaché à la liberté d'expression, je suis toujours Charlie, même avec des gens avec lesquels je suis en désaccord", assure l'élu. Jérôme Guedj explique avoir évoqué "un point de désaccord", au sujet d'un logo qui figure en bas à droite de l'affiche de la conférence, et où il est écrit "Palestine libre", avec "une carte qui représente l'ensemble de la région et donc de l'Etat d'Israël". "Moi je suis un défenseur de la solution à deux États, et c'est une constante depuis des années. Une des candidates sur la liste de Manon Aubry n'a pas toujours eu cette position", souligne l'élu, également vice-président du groupe d'amitié France-Israël à l'Assemblée Nationale.

Une forme "d'instrumentalisation"

"Je veux bien avoir le débat, mais le travestir au point de dire comme ils l'ont écrit dans leur communiqué que c'est sous mon impulsion que la conférence a été annulée... On voit bien que c'est une manipulation grossière", ajoute Jérôme Guedj. "Ils sont obligés de se singulariser, et je trouve que c'est une forme d'instrumentalisation et aussi d'importation de ce conflit, et franchement si on a à être responsable quand on est un responsable politique, c'est d'éviter l'importation de ce conflit. C'est d'éviter de l'essentialiser, c'est d'éviter d'en faire un sujet de clivage dans le débat politique national à ce point".

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