Conférence de Jean-Luc Mélenchon annulée : le député insoumis David Guiraud dénonce "une campagne menée par des groupes provocateurs et violents"

Une conférence sur "l'actualité de la Palestine" a été annulée par l'université de Lille mercredi. Les Insoumis ont annoncé qu'elle aura bien lieu, mais dans un autre endroit.
Article rédigé par franceinfo
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Le député LFI du Nord David Guiraud, à l'Assemblée nationale, le 17 octobre 2023. (JULIEN DE ROSA / AFP)

Le députe insoumis du Nord, David Guiraud, dénonce "une campagne menée par des groupes provocateurs et violents", mercredi 17 avril, après l'annulation d'une conférence de presse de Jean-Luc Mélenchon et Rima Hassan qui devait se tenir, jeudi, à l'université de Lille. Cette annonce de l'université est intervenue après la publication d'un tract de l'Union des étudiants juifs de France (UEJF) déplorant "l'expression de l'antisémitisme et de l'antisionisme le plus crasse".

L'UEJF a "fait pression", notamment avec des "menaces à l'ordre public", estime David Guiraud. "Ce sont les mêmes qui m'ont collé des affiches devant ma permanence", accuse l'élu. Il ajoute que l'UEJF a été "épaulé par Mme Spillebout".

La députée Renaissance du Nord avait demandé, dès lundi, l'interdiction de cette conférence, tout comme le président de la région des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, et le député Rassemblement national du Nord, Sébastien Chenu. "Il y a une volonté d'une partie de l'extrême droite, mais aussi maintenant du pouvoir, de nous criminaliser parce qu'on porte une voix de paix, parce qu'on nous ne soutenons pas Israël dans son opération de génocide", soutient l'insoumis.

Par ailleurs, David Guiraud affirme ne pas être étonné "qu'une partie des critiques proviennent de la gauche, que le député PS Jérôme Guedj ait en grande partie lancé l'offensive sur cette conférence à partir d'éléments fallacieux". Selon lui, le logo de l'association étudiante "ne fait pas référence à la disparition d'Israël".

La "liberté d'expression en jeu"

Pour le député LFI, "c'est évidemment de la censure politique", "qu'il faut replacer dans un contexte de criminalisation des paroles qui ont défendu le peuple palestinien depuis des mois". Il estime que la "liberté académique" et la "liberté d'expression" "sont en jeu". "On a l'impression qu'au pays des Lumières, des fois, les lumières sont un peu en train de s'éteindre malheureusement", déplore le député.

Peu de temps après l'annonce de l'annulation, LFI a annoncé dans un communiqué que la conférence aura tout de même lieu, mais dans un autre endroit. "Nous ne nous tairons pas", écrit le parti.

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