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Carte Guerre entre le Hamas et Israël : visualisez la zone que Tsahal ordonne d'évacuer dans la bande de Gaza

Les autorités israéliennes ont ordonné vendredi aux Palestiniens de quitter "immédiatement" la ville de Gaza, malgré le défi que représente cette évacuation de plus d'un million de personnes.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une vue aérienne de la ville de Gaza, cible de bombardements de l'armée israélienne, le 12 octobre 2023. (MUSTAFA HASSONA / ANADOLU / AFP)

"Tous les civils" palestiniens doivent quitter Gaza. L'injonction a été communiquée par l'armée israélienne, vendredi 13 octobre, sur les réseaux sociaux, mais aussi via des tracts largués sur le territoire. Six jours après l'incursion meurtrière du Hamas sur son territoire, Israël a exigé "l'évacuation" de tous les habitants de la ville. "Pour leur sécurité", ils sont enjoints à "rejoindre" le sud de la bande de Gaza, alors que Tshahal pourrait lancer d'un jour à l'autre une offensive terrestre.

Plus précisément, l'armée israélienne a appelé les civils à se "rendre dans le secteur au sud du Wadi Gaza", un ruisseau fixant la limite sud de la ville. La population concernée, estimée à plus d'un million d'habitants par le secrétaire général de l'ONU, est contrainte de rejoindre l'autre million de résidents de la bande de Gaza, dans un territoire de seulement 325 kilomètres carrés. 

La carte montrant le plan d'évacuation de la population de Gaza, tel que voulu par l'armée israélienne, le 13 octobre 2023. (ASTRID AMADIEU / FRANCEINFO)

 

Le Hamas refuse cette évacuation. "Notre peuple palestinien rejette la menace des dirigeants de l'occupation et ses appels à quitter leurs maisons et à fuir vers le sud ou l'Egypte", a maintenu, vendredi, le groupe islamique dans un communiqué.

Les habitants gazaouis sous le coup de cette menace israélienne ne peuvent que se réfugier dans leur propre territoire. La bande de Gaza, située le long de la mer Méditerranée, n'est frontalière que de deux pays : Israël et l'Egypte. Or, Le Caire a appelé, jeudi, les Palestiniens à "rester sur leur terre". De plus, le poste-frontière de Rafah, seul point de passage avec l'Egypte, est actuellement fermé, après avoir été ciblé par trois bombardements israéliens. 

Une évacuation condamnée par l'ONU

Les Nations unies ont appelé "fortement à ce que cet ordre (...) soit annulé", alors que les Palestiniens composent avec un quotidien extrêmement compliqué. Gaza fait l'objet d'un siège, et les coupures d'eau et d'électricité sont nombreuses. Depuis l'offensive du Hamas, l'armée israélienne a mené, sans relâche, des frappes sur la bande Gaza, faisant au moins 1 799 morts, dont une majorité de civils, selon les autorités locales. Près de 423 000 Palestiniens ont déjà dû quitter leur logement et 64% d'entre eux avaient jusqu'à présent trouvé refuge dans les antennes gazaouies de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens. 

Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a pour sa part rejeté "totalement le déplacement" des habitants de la bande de Gaza, l'assimilant à une "deuxième Nakba". Une référence à la fuite en 1948 de quelque 760 000 Palestiniens lors de la création de l'Etat d'Israël. Plus de 80% des habitants actuels de la bande de Gaza sont des réfugiés chassés de chez eux cette année-là. 

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