Irak : le Premier ministre annonce sa démission, après deux mois de contestation contre le pouvoir et un bilan de plus de 400 morts
Le bilan des deux mois de contestation inédite contre le pouvoir politique a dépassé les 400 morts, indiquent l'AFP et Reuters, citant des sources médicales et policières.
Le Premier ministre irakien, Adel Abdel Mahdi, a annoncé, vendredi 29 novembre, qu'il allait présenter sa démission au Parlement. Aussitôt, sur la place Tahrir de Bagdad, la foule a explosé de joie, a constaté un correspondant de l'AFP. Un mouvement de contestation inédit réclame depuis deux mois la refonte du système et le renouvellement d'une classe politique jugée corrompue et incompétente.
Plus tôt dans la matinée, le grand ayatollah Ali Sistani, figure tutélaire de la politique irakienne, avait appelé à remplacer le gouvernement au lendemain d'une des journées les plus sanglantes depuis le début de la contestation. Le dignitaire chiite de 89 ans apporte ainsi pour la première fois clairement son soutien (nécessaire pour faire et défaire les Premiers ministres) aux manifestants, qui ont encore perdu un des leurs, vendredi, lors de heurts avec la police à Nassiriya.
Jeudi, 46 manifestants ont été tués et un millier d'autres blessés dans le sud du pays. Des combattants tribaux sont sortis pour protéger les manifestants à Nassiriya alors que des hommes en civil ont tiré sur la foule à Najaf. Le bilan des deux mois de contestation a dépassé vendredi les 400 morts, indiquent l'AFP et Reuters, citant des sources médicales et policières.
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