Guerre au Proche-Orient : deux Casques bleus blessés dans le sud du Liban après de nouveaux tirs israéliens
Le ministère libanais des Affaires étrangères a dénoncé, vendredi 11 octobre, de nouveaux tirs israéliens sur une position des Casques bleus dans le sud du Liban. Deux soldats sri-lankais de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) ont été blessés dans la matinée à Naqoura, a appris franceinfo auprès du ministère de la Défense sri-lankais.
"Deux Casques bleus ont été blessés après que deux explosions se sont produites près d'une tour d'observation", a confirmé la Finul, vendredi après-midi. L'un des deux soldats touchés, hospitalisé dans un état sérieux après avoir reçu des éclats au niveau du cou, a été opéré et est désormais hors de danger, selon le gouvernement sri-lankais. L'autre souffre de blessures mineures. La Finul compte environ 125 soldats sri-lankais, sur un effectif total de 10 400 Casques bleus déployés entre le Liban et Israël.
L'armée israélienne a "exprimé sa vive préoccupation à propos d'incidents de ce genre" et lancé "un examen approfondi" des faits. Elle a ensuite reconnu avoir ciblé "une menace" contre ses soldats, située "à environ 50 mètres" de la tour d'observation de la Finul. "L'organisation terroriste Hezbollah opère volontairement (...) près de positions de la Finul, mettant ainsi en danger le personnel de la Finul", a-t-elle ajouté.
La France convoque l'ambassadeur israélien
Jeudi, la Finul avait déjà accusé les troupes israéliennes de tirer "de façon répétée" sur ses positions, blessant deux Casques bleus indonésiens. Ces faits ont déclenché un tollé diplomatique, l'Italie allant jusqu'à évoquer de possibles "crimes de guerre". Vendredi, la diplomatie libanaise a dit "condamner dans les termes les plus forts les tirs intentionnels et systématiques de l'armée israélienne sur la Force intérimaire des Nations unies au Liban".
"Les autorités israéliennes doivent s'expliquer", a réagi la France, vendredi, annonçant la convocation de l'ambassadeur d'Israël à Paris. "Ces attaques constituent des violations graves du droit international et doivent cesser immédiatement", a commenté le ministère des Affaires étrangères, rappelant que "la protection des Casques bleus est une obligation qui s’impose à tous".
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