Guerre au Proche-Orient : ce qu'il faut retenir de la journée du dimanche 13 octobre

La journée a notamment été émaillée par de nouveaux incidents entre l'armée israélienne et la Force intérimaire des Nations unies au Liban.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 6min
Des soldats de la Force intérimaire des Nations unies au Liban, à Marjayoun (Liban), le 12 octobre 2024. (AFP)

L'armée israélienne a affirmé, dimanche 13 octobre, qu'elle menait des combats rapprochés avec le Hezbollah dans le sud du Liban. Le mouvement libanais, lui, assure avoir tendu une embuscade aux soldats israéliens. Voici ce qu'il faut retenir de la journée. 

Le Hezbollah revendique une attaque de drone, Israël déplore plus de 60 blessés

Le Hezbollah libanais a annoncé dimanche soir avoir lancé des drones explosifs contre une position militaire près d'Haïfa, la plus grande ville du nord d'Israël. Dans un communiqué, la formation pro-iranienne précise que ses combattants ont lancé "une escadrille de drones explosifs sur un camp d'entraînement de la brigade Golani à Binyamina, au sud d'Haïfa", et dédie cette attaque à son chef Hassan Nasrallah, tué le 27 septembre dans une frappe israélienne près de Beyrouh.

Cette attaque a fait plus de 60 blessés, selon United Hatzalah, une organisation de secouristes bénévoles israélienne. Cette dernière affirme que les équipes médicales "fournissent une assistance à plus de 60 blessés présentant divers degrés de blessures : critiques, graves, modérées et légères" dans le secteur.

La Finul accuse deux chars israéliens d'être "entrés de force" dans une de ses positions

La Force intérimaire des Nations unies déployée dans le sud du Liban (Finul) a accusé deux chars israéliens d'être entrés de force dans une de ses positions, à Ramyah. Dans un communiqué, la Finul précise également que samedi "des soldats de l'armée israélienne ont bloqué un mouvement logistique crucial de la Finul près de Meiss el-Jabal, lui interdisant le passage. Ce mouvement crucial n'a pas pu être mené à bien", regrette l'organisation, qui demande à l'armée israélienne "des explications" après "des violations choquantes".

De son côté, l'armée israélienne a répondu dans un communiqué qu'elle était en fait "sous le feu de l'ennemi", la forçant à "reculer de plusieurs mètres jusqu'à un poste de la Finul", assurant qu'une fois "les tirs ennemis ont cessé", "le char a quitté le poste". Elle ajoute que l'activité de l'armée israélienne "n'a représenté aucun danger pour les forces de la Finul".

Benyamin Nétanyahou dit aux Casques bleus de se mettre "à l'abri"

Le Premier ministre israélien a appelé le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, à mettre les soldats de la Force des Nations unies au Liban (Finul) "à l'abri immédiatement". "ll faut le faire tout de suite", a ajouté Benyamin Nétanyahou lors d'un discours filmé.

Echanges tendus entre Giorgia Meloni et Benyamin Nétanyahou

Cette injonction du dirigeant israélien n'a pas manqué de faire réagir la Première ministre italienne, dont le pays assure la présidence tournante du G7 et qui envoie plus de 1 000 soldats au sein de la Finul. Giorgia Meloni a ainsi rétorqué à son homologue israélien, lors d'un échange téléphonique, qu'"attaquer" l'organisation onusienne était "inacceptable". Et elle a "souligné la nécessité absolue que la sécurité du personnel de la Finul soit garantie à tout moment".

L'Iran se dit "totalement prêt" à un conflit

Dans ce contexte régional tendu, le ministre des Affaires étrangères iranien, Abbas Araghchi, a déclaré que l'Iran n'avait "pas peur de la guerre". "Mais nous ne la voulons pas, s'est-il empressé d'ajouter. "Nous voulons la paix et nous travaillerons pour une paix juste à Gaza et au Liban", a-t-il dit lors d'une visite à Bagdad aux côtés de son homologue irakien.

Lors d'un entretien téléphonique, le président français Emmanuel Macron a appelé dans la soirée son homologue iranien, Massoud Pezeshkian, à soutenir "une désescalade générale" dans la bande de Gaza et au Liban, et "à user de son influence en ce sens auprès des acteurs déstabilisateurs qui recueillent son soutien", a fait savoir la présidence française.

Washington déploie un système antimissiles en Israël

Le Pentagone a annoncé le déploiement en Israël d'un système américain de défense antimissiles à haute altitude, nommé THAAD (Terminal High Altitude Area Defense). L'objectif est "d'aider à renforcer les défenses aériennes" de son allié contre l'Iran, après les attaques que le pays a perpétrées contre l'Etat hébreu en avril et le 1er octobre, a justifié dans un communiqué le porte-parole du Pentagone, le général Pat Ryder.

Un raid israélien blesse des secouristes

D'après la Croix-Rouge, plusieurs de ses secouristes ont été blessés dans le sud du Liban. "Alors que l'équipe cherchait des victimes à secourir, la maison a été frappée pour la seconde fois, causant des commotions aux secouristes et des dégâts sur deux ambulances", a fait savoir l'ONG.

Un combattant du Hezbollah capturé au Liban

L'armée israélienne a affirmé avoir capturé un combattant du Hezbollah dans un tunnel dans le sud du Liban. Il s'agit de la première annonce de ce type depuis le lancement d'une offensive terrestre transfrontalière le 30 septembre.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.