Egypte : Mohamed El Baradei renonce à la présidentielle
Le prix Nobel de la Paix et ancien directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique a justifié ce refus en évoquant le manque de démocratie de son pays.
"Ma conscience ne me permet pas de présenter ma candidature à la présidence ou à tout autre poste officiel tant qu'il n'y a pas de véritable démocratie". C'est par ces mots que Mohamed El Baradei, prix Nobel de la Paix en 2005, a fait savoir samedi 14 janvier qu'il ne serait pas candidat à l'élection présidentielle en Egypte. Le scrutin doit se tenir d'ici fin juin.
Pour l'ancien chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), "l'ancien régime n'est pas tombé". Allusion au Conseil suprême des forces armées (CSFA), dirigé par le maréchal Hussein Tantaoui, à la tête du pays depuis la chute de Hosni Moubarak. L'armée a promis de rendre le pouvoir aux civils après la présidentielle, mais les Egyptiens l'accusent de vouloir continuer d'influencer la vie politique.
Mohammed El Baradei était revenu en Egypte en 2010 après une longue carrière internationale pour faire figure d'opposition à Hosni Moubarak. Il est devenu une des figures les plus en vue de la mouvance libérale et laïque, favorable à l'instauration d'un système politique démocratique. Cette tendance est toutefois mise à mal avec le résultat encore provisoire des élections législatives : les islamistes de toutes tendances seraient les grands vainqueurs.
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