Deuil interdit en Iran
Les plaies ouvertes dans la société iranienne, au lendemain de la réélection controversée de Mahmoud Ahmadinejad, sont encore loin d'être refermées.
Tout avait pourtant commencé, en ce mardi, sur une tonalité plus "ouverte" que ces dernières semaines, de la part du pouvoir.
_ Le Guide suprême de la Révolution islamique, l'ayatollah Ali Khamenei, a ainsi ordonné la fermeture du centre de détention de Kahrizak, au sud de Téhéran, où seraient détenus des militants réformateurs.
La décision aurait été motivée par l'absence, dans cet établissement, de normes permettant d'assurer "les droits des détenus".
_ Cela étant, les défenseurs des droits de l'homme continuent d'estimer à plusieurs centaines le nombre de gens emprisonnés, qu'ils soient militants, journalistes ou avocats...
Pas de cérémonie
Après cette annonce, dans la matinée, les autorités ont ensuite refusé à l'opposition le droit d'organiser une cérémonie de deuil pour les personnes tuées - justement - lors des manifestations contre Ahmadinejad.
Deux candidats battus ce jour-là, et qui contestent l'élection, à savoir Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi, avaient officiellement demandé dimanche une autorisation en vue d'organiser une cérémonie "pour le quarantième jour des événements tristes qui ont vu nombre de nos compatriotes perdre la vie".
Depuis le scrutin du 12 juin, d'ailleurs, les autorités ont soumis à autorisation tout rassemblement depuis le début des troubles.
Matteu Maestracci avec agences
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