Conflit au Proche-Orient : "On est un peu sur le mode de 'un partout, la balle au centre'" entre l'Iran et Israël, estime un chercheur
"On est un peu sur le mode 'un partout, la balle au centre'", a estimé sur franceinfo Sébastien Boussois, chercheur spécialiste du Moyen-Orient après que plusieurs explosions ont été rapportées tôt dans la matinée du vendredi 19 avril dans le centre de l'Iran et que de hauts responsables américains ont fait état d'une attaque israélienne en représailles aux tirs de drones et de missiles contre Israël samedi 13 avril.
"Une forme de jeu de dupes", voire "si la situation n'était pas dramatique, une forme de commedia dell'arte", a souligné le spécialiste dans la mesure où "Israël avait prévu, avait prévenu de frapper l'Iran de le faire probablement avant la Pâque juive", qui commence lundi soir. Si les dirigeants israéliens et iraniens n'ont pas réagi à l'attaque, d'un côté comme de l'autre on "montre les crocs" tout "en sachant qu'il n'y aurait pas de dégâts majeurs".
L'agence de presse Fars a rapporté trois explosions près d'une base militaire dans le centre du pays, près d'Ispahan. L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a confirmé qu'il n'y avait "aucun dégât" sur les sites nucléaires iraniens. Selon Sébastien Boussois, "l'objectif était de montrer clairement qu'Israël sait qu'il se passe des choses à Natanz et dans la province d'Ispahan". Les sites nucléaires connus de la République islamique sont situés dans le centre du pays, avec notamment l'usine d'enrichissement d'uranium de Natanz. "Si ça vient d'Israël, cela veut dire que le problème est toujours fondamental pour l'Etat hébreu et que la menace iranienne consisterait, essentiellement, en cette inquiétude autour du nucléaire", a-t-il souligné.
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