A nouveau des combats au Liban
Pour mettre fin à une année et demie de crise politique, majorité et opposition libanaise s’étaient mis d’accord fin mai sur la formation d’un gouvernement d’union nationale et l’élection d’un nouveau président. Un mois plus tard, la nouvelle coalition n’est toujours pas formée, et le risque d'une nouvelle flambée de violences se rapproche.
La semaine dernière, des échauffourées entre militants chiites et sunnites dans l'ouest du pays avaient fait une victime. Cette fois, dans la capitale, huit personnes au moins ont été tuées et une quarantaine d’autres blessées. C’est le bilan le plus élevé depuis les violences de mai dernier (65 morts).
Militants alaouites, proches de l’opposition, et sunnites, partisans du gouvernement, s’opposent dans deux quartiers populaires de la deuxième ville du pays, Bab al-Tebbaneh (sunnite) et Jabal Mohsen (alaouite). Depuis hier, des tirs de roquette et de kalachnikov s’y font entendre à intervalles réguliers. Plusieurs habitations, des magasins et des voitures ont été endommagés, et des dizaines de familles ont fuit ces zones. Malgré l’intervention de l’armée libanaise hier, ce matin on entendait des tirs de mitrailleuse et des explosions de grenades.
Selon un porte-parole de l’armée, le maintien de l’ordre est d’autant plus difficile que les parties ne respectent pas un accord conclu hier. Du côté des dirigeants de la majorité et de l’opposition, l'accord convenu à Doha, au Qatar, n'a pas non plus été mis en pratique : le Premier ministre Fouad Siniora vient d’ailleurs de reconnaître que la formation du gouvernement prendrait encore un peu de temps.
Marie Blondiau
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