Prix Nobel de la paix : "C'est une grande émotion et une grande fierté", salue le vice-président de Memorial France
Le comité Nobel a remis le prix de la Paix à un trio de représentants civils, le militant bélarusse Ales Beliatski, l'ONG russe Memorial et le Centre ukrainien pour les libertés civiles.
Le prix Nobel de la paix a récompensé vendredi 7 octobre un trio de représentants des sociétés civiles en Europe de l'Est, le militant bélarusse Ales Beliatski, l'ONG russe Memorial et le Centre ukrainien pour les libertés civiles, un prix hautement symbolique en pleine guerre en Ukraine. "C'est une grande émotion et une grande fierté", salue vendredi 7 octobre sur franceinfo Alain Blum, vice-président de Memorial France.
"C'est un prix Nobel qui, effectivement, reconnaît toute son action, souligne Alain Blum. C'est vraiment un moment très important. Je pense que c'est une reconnaissance quelque part attendue, mais qui a atteint un niveau effectivement extraordinaire", déclare-t-il.
Après l'invasion russe de l'Ukraine qui a plongé l'Europe dans la plus grande crise depuis la Seconde Guerre mondiale, le comité Nobel a voulu récompenser des ONG qui se battent pour les droits humains.
"J'espérais un peu parce que c'est vraiment le symbole d'une association qui a voulu créer un monde dans lequel la parole circulait, un monde ouvert, tout le contraire de ce qui se passe aujourd'hui."
Alain Blum, vice-président de Memorial Franceà franceinfo
"C'est vraiment un symbole de paix essentiel", insiste Alain Blum. Il ne croit cependant pas que ce prix influencera la politique de Vladimir Poutine qui fête ce vendredi ses 70 ans : "La Russie s'est totalement fermée à tout écho international. Elle se referme de plus en plus. Cela a un effet très fort pour les soutenir, pour continuer leur combat, mais sur Poutine sur lui-même, sûrement pas", assure-t-il. En revanche, "ça peut avoir un écho sur la population" surtout "ceux qui, justement, sont dans une position un peu médiane, qui ne le soutiennent pas, qui ne s'opposent pas", a-t-il expliqué.
Le comité Nobel a appelé à libérer le militant des droits de l'homme biélorusse Ales Bialiatski emprisonné dans son pays qui a aussi reçu le prix Nobel de la Paix : "Il faut évidemment appeler à cette libération, mais au-delà de ça, à tous les prisonniers politiques", assure-t-il. "Les prisonniers politiques en Biélorussie, il y en a beaucoup. Ils souffrent énormément. C'est extrêmement violent et je pense que ça remet la Biélorussie sur le devant de la scène", a estimé Alain Blum.
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