Cet article date de plus d'un an.

Nobel de la paix : depuis sa prison, Narges Mohammadi fustige le "régime religieux tyrannique et misogyne" en Iran

La militante iranienne, représentée par ses enfants, a reçu le prix Nobel de la paix lors d'une cérémonie à Oslo, où un message a été lu.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Ali Rahmani s'exprime lors de la cérémonie de remise du prix Nobel de la paix à sa mère, Narges Mohammadi, le 10 décembre 2023. (FREDRIK VARFJELL / NTB / AFP)

Elle a écrit son discours "derrière les hauts murs froids d'une prison". Incarcérée dans son pays, la militante iranienne Narges Mohammadi a fustigé le "régime religieux tyrannique et misogyne" en Iran, dans un message lu par ses enfants, dimanche 10 décembre, à Oslo, lors de la remise de son prix Nobel de la paix.

"Je suis une femme du Moyen-Orient, issue d'une région qui, bien qu'héritière d'une riche civilisation, est actuellement prise au piège de la guerre et la proie des flammes du terrorisme et de l'extrémisme", a-t-elle dit, par la voix de ses deux jumeaux de 17 ans, Ali et Kiana, exilés en France depuis 2015. En son absence, un fauteuil est resté symboliquement vide, surmonté de son portrait.

"Je suis une femme iranienne qui est fière et honorée de contribuer à cette civilisation, elle qui est aujourd'hui victime de l'oppression d'un régime religieux tyrannique et misogyne."

Narges Mohammadi, lauréate du prix Nobel de la paix

dans un message lu par ses fils

Narges Mohammadi est le cinquième lauréat à recevoir le prix Nobel de la paix alors qu'elle est en détention, après l'Allemand Carl von Ossietzky, la Birmane Aung San Suu Kyi, le Chinois Liu Xiaobo et le Biélorusse Ales Beliatski. Elle a également exhorté la communauté internationale à en faire plus pour les droits humains. Farouche adversaire du port obligatoire du hijab pour les femmes et de la peine de mort en Iran, Narges Mohammadi est détenue depuis 2021 dans la prison d'Evin de Téhéran.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.