Pour Zuckerberg, le gouvernement US est une menace pour internet
Le patron de Facebook, Mark Zuckerberg, a piqué un coup de
colère ce mercredi. Un coup de colère qui illustre la défiance grandissante
entre les champions américains de la technologie et le gouvernement après la
série de révélations sur l'ampleur de la surveillance menée par des agences de
renseignements américaines.
"Internet fonctionne parce que la plupart des gens et des
entreprises font la même chose. Nous
coopérons pour créer un environnement sûr et rendre l'espace que nous partageons
encore meilleur", raconte Mark Zuckerberg dans un communiqué publié sur sa
page Facebook.
Et le patron d'asséner : "Le gouvernement américain devrait être un
champion pour internet, pas une menace. Ils doivent être plus transparents sur
ce qu'ils font, ou sinon les gens imagineront le pire."
Un coup de fil à Obama
Mark Zuckerberg s'en est ouvert
au président américain Barack Obama : "J'ai appelé le président Obama pour
exprimer ma frustration quant aux dommages créés par le gouvernement pour notre
avenir à tous. Malheureusement, on dirait qu'il va falloir beaucoup de temps
pour une vraie réforme".
Reste que question vie privée, Facebook n'est peut-être pas
non plus un modèle de vertu. Ainsi, des groupes de défense de la vie privée se
sont dernièrement élevés contre le rachat de WhatsApp par Facebook. Ils
craignent de mauvais usages des données personnelles des utilisateurs. Par
ailleurs, le réseau social est régulièrement critiqué pour l'utilisation des
données de ses membres à des fins publicitaires.
Des révélations sur la création de Facebook
Dès le début de Facebook, Mark Zuckerberg semblait peu se
préoccuper des données collectées. C'est en tous cas ce que révèlait il y a quelques semaines le site
Business Insider. Il s'est procuré des
échanges de SMS entre le désormais richissime homme d'affaires et plusieurs
interlocuteurs. Ils révèlent ainsi la manière dont le patron de Facebook a
monté son empire et la façon dont il a trahi des associés. (Montrés aussi dans
le film The Social Network ).
Dans l'un de ces échanges il explique ainsi : "Si tu cherches des infos sur des gens de Harvard. Tu me
demandes. J'ai plus de 4.000 e-mails, photos, adresses, réseautage social. Ce
sont les gens qui me les envoient. Ils me font confiance. Putains
d'idiots !"
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