Polémique autour de la reconnaissance par la France de la "répression" du 17 octobre 1961
Cette reconnaissance officielle après 51 ans de silence de l'Etat suscite de très nombreuses réactions. Très en colère, le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale Christian Jacob , même si sa critique ne porte pas sur les faits, la mort de dizaines voire de centaines d'Algériens à l'issue de cette manifestation.
"Personne ne conteste les victimes " dit-il mais le président de la République "engage la responsabilité de la France. Est-ce que ça veut dire qu'il engage la responsabilité du général de Gaulle qui était le président de la République, de Michel Debré qui était Premier ministre?"
Marine Le Pen , la présidente du Front national, dénonce le "président des repentances". Et sur Radio Classique* elle a estimé que cette reconnaissance avait été acceptée "pour faire plaisir au FLN sur un événement dont vous savez pertinemment, même si on ne le dit pas dans les médias, qu'il est éminemment contesté dans la réalité de ce qui est exprimé.Le FLN a été responsable de milliers de morts, ils ont massacré les harkis, ils ont été coupables de milliers de mutilations." *
Le plus émouvant dans ces réactions, celle des familles des victimes. Comme chaque année depuis 1951, plusieurs centaines de personnes étaient rassemblées pont Saint-Michel à Paris. "Nos vieux sont décédés mais ils auraient été heureux d'être là ce soir".
Le député socialiste Pouria Amirshahi est l'élu des Français de l'etranger dans la circonscription du Maghreb. Il se félicite de cette "victoire". Mais estime que ce n'est qu'une étape.
Jean-Luc Einaudi , est l'historien qui par ses travaux a démontré que plusieurs centaines de personnes sont mortes au cours de la répression de la manifestation, jetées dans la Seine, tuées par balles ou morts le crâne fracassé par des crosses de fusils des policiers.
Cette déclaration du président de la République est pour lui d'une grande importance.
Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls se rend ce week-end en déplacement officiel à Alger pour des
entretiens notamment avec le nouveau Premier ministre Abdelmalek Sellal. Ce mardi soir, ce dernier a salué "les bonnes intentions " manifestées par la France.
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