Polémique autour d'une loi sur la liberté religieuse en Indiana
A Indianapolis, sur la vitrine de certains magasins, une affiche est placardée sur laquelle il est simplement écrit : "Ici tout le monde est le bienvenue". La chambre de commerce s'inquiète d'ailleurs des risques de stigmatisation. Il est vrai que le patron d'Apple Tim Cook, a condamné publiquement la nouvelle loi.
Apple is open for everyone. We are deeply disappointed in Indiana's new law and calling on Arkansas Gov. to veto the similar #HB1228.
— Tim Cook (@tim_cook) March 27, 2015
Et que la grande conférence de jeux Gen Con a menacé d'organiser sa convention ailleurs. La puissante association sportive NCAA qui accueille la finale de basket des étudiants américains à Indianapolis la semaine prochaine, a dit elle être "particulièrement inquiète". Des célébrités ont aussi exprimé leur colère. La chanteuse Miley Cyrus a insulté le gouverneur sur Instagram et l''acteur Ashton Kutcher a comparé le texte aux lois antisémites.
Indiana are you also going to allow Christian establishments to ban Jews from coming in? Or Vice Versa? Religious freedom??? #OUTRAGE
— ashton kutcher (@aplusk) March 27, 2015
La pression est donc forte sur le gouvernement républicain Mike Pence, qui a ratifié ce texte à huis clos, en présence des autorités religieuses catholiques, des juifs orthodoxes et des groupes conservateurs. Il refuse pourtant de revenir sur cette loi au nom de la protection de la liberté religieuse.
Liberté religieuse vs homosexualité ?
Une vingtaine d'autres Etats ont adopté une telle loi qui s'inspire d'une loi fédérale votée en 1993 sous Bill Clinton, le Religious Freedom Restoration Act, qui rend illégal "d'entraver substantiellement" la liberté religieuse d'un individu. La loi, qui prendra effet le 1er juillet, ne fait pas mention des homosexuels et le gouverneur affirme que si la loi était discriminatoire, il ne l'aurait jamais signée.
Discrimination
Les militants de la cause homosexuelle assurent eux qu'elle permet aux entreprises de l'Indiana de refuser des clients homosexuels au nom de leurs croyances religieuses. "Ils disent en substance que, si votre religion le dit, c'est possible de discriminer des gens ", a expliqué Sarah Warbelow, directrice juridique de la Human Rights Campaign, plus grande association américaine de défense des droits homosexuels. Selon l'association de défense des droits ACLU, cette loi est une "réaction" à l'échec d'un autre texte l'an dernier qui voulait interdire le mariage homosexuel et l'inscrire dans la constitution de l'Etat.
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