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Plusieurs dizaines de milliers de manifestants ont convergé samedi sur la place de Taksimpour y célébrer le 1er mai

C'est la première fois depuis 1977, date à laquelle des dizaines de personnes avaient été tuées sur cette esplanade.Plus de 22.000 policiers ont été déployés et les manifestants se rendant sur la place ont été soumis à une fouille minutieuse.
Article rédigé par France2.fr
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Echauffourées entre manifestants et forces de l'ordre lors du défilé du 1er 2009 à Istanbul (AFP/MUSTAFA OZER)

C'est la première fois depuis 1977, date à laquelle des dizaines de personnes avaient été tuées sur cette esplanade.

Plus de 22.000 policiers ont été déployés et les manifestants se rendant sur la place ont été soumis à une fouille minutieuse.

La vaste place, centre névralgique de la métropole stambouliote, était investie par une foule joyeuse, chantant, dansant et arborant une multitude de drapeaux colorés. Les organisateurs -six confédérations syndicales et plusieurs dizaines de partis de gauche et d'associations- ont affirmé qu'ils attendaient plus de 300.000 personnes.

"Aujourd'hui nous sommes heureux et fiers de célébrer le 1er mai avec les salariés sur la place de Taksim", a clamé Mustafa Kumlu, le président de la confédération Türk-Is. "Mais nous avons tous une dette envers ceux qui ont perdu la vie: démasquer et remettre à la justice ceux qui sont à l'origine des événement douloureux de 1977", a-t-il poursuivi.

La place de Taksim était interdite aux manifestants depuis le 1er mai 1977, lorsque des inconnus avaient ouvert le feu sur la foule. Dans la panique générale, les incidents avaient fait 34 morts. Les auteurs de l'attentat n'ont jamais été identifiés par les autorités, mais les soupçons se portent sur des militants d'extrême droite soutenus par les services du renseignement.

L'interdiction de la place était contestée par les syndicats et des affrontements avec la police ont eu lieu ces dernières années. Cette année, les autorités ont totalement ouvert la place. Le gouverneur d'Istanbul Muammer Güler a expliqué que les commémorations pourraient être considérées comme des "festivités" autorisées et non comme un "meeting" politique, proscrit.

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