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Crash du vol MH17 en 2014 : les procureurs néerlandais réclament la perpétuité contre les suspects

Le 17 juillet 2014, 298 personnes perdaient la vie dans le crash du vol MH17 de Malaysia Airlines dans l'est de l'Ukraine. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Le site du crash du vol MH17 dans l'est de l'Ukraine, le 25 juillet 2014. (BULENT KILIC / AFP)

Quelle issue judiciaire aura l'affaire du crash du vol MH17 de Malaysia Airlines ? Mercredi 22 décembre, les procureurs néerlandais ont requis la prison à vie contre les quatre hommes poursuivis pour ce crash survenu en 2014, les accusant du meurtre des 298 personnes à son bord. Les Russes Sergueï Doubinski, Igor Guirkine et Oleg Poulatov, ainsi que l'Ukrainien Leonid Khartchenko, quatre hauts gradés des séparatistes pro-russes de l'Est de l'Ukraine, sont accusés d'avoir abattu un vol MH17 avec un missile.

Les procureurs ont affirmé que les quatre suspects ont joué un rôle central dans l'acheminement d'une batterie antiaérienne BUK, probablement destinée à frapper un avion de guerre ukrainien. "Si telle était leur intention, cela ne change rien à l'accusation d'en faire un acte criminel", ont souligné les procureurs. La loi néerlandaise "ne fait pas de distinction entre les aéronefs militaires et civils. Toute violence contre l'aviation doit être sévèrement punie", ont-ils souligné.

Pas de verdict avant fin 2022

Les audiences interviennent sur fond de tensions russo-occidentales croissantes autour de l'Ukraine. Américains et Européens accusent Moscou d'y préparer une offensive militaire. Kiev combat une insurrection pro-Moscou dans deux régions séparatistes frontalières de la Russie depuis 2014, lorsque le Kremlin a annexé la péninsule de Crimée en Ukraine.

Une équipe internationale d'enquêteurs affirme que l'avion a été abattu au-dessus de la zone de conflit armé avec les séparatistes pro-russes, dans l'est de l'Ukraine, par un missile amené d'une base militaire russe, probablement afin de lutter contre les forces ukrainiennes. Moscou a toujours nié toute implication. Le verdict du tribunal de Schiphol, près d'Amsterdam et situé à quelques encablures de l'aéroport d'où le Boeing au destin tragique avait décollé, n'est pas attendu avant fin 2022.

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