Gaza : trois Palestiniens morts dans des heurts à la frontière avec Israël
Les Gazaouis, se sont rassemblés en masse pour le premier anniversaire du mouvement de protestation appelé "grandes marches du retour".
Des dizaines de milliers de Gazaouis ont convergé, samedi 30 mars, vers la frontière israélienne, où des violences avec les soldats israéliens ont fait trois morts et des dizaines de blessés palestiniens.
Les Gazaouis, appelés à se rassembler en masse pour le premier anniversaire du mouvement de protestation appelé "grandes marches du retour", ont pris la direction de la frontière avec des drapeaux palestiniens. Les haut-parleurs des mosquées ont relayé les appels à manifester et des bus ont acheminé les Gazaouis vers la frontière de l'enclave coincée entre Israël, Egypte et Méditerranée.
Après des semaines de tensions et dans un contexte compliqué par l'approche des élections législatives israéliennes, cet anniversaire et les heurts pouvant l'accompagner ont suscité de vives craintes qu'un nouveau conflit éclate avec l'Etat hébreu.
Des milliers de soldats déployés par Israël
L'armée israélienne avait déployé des milliers de soldats et des dizaines de tireurs d'élite, ainsi que des chars et de l'artillerie le long de la barrière. Des affrontements ont éclaté, mais sans commune mesure avec, par exemple, le bain de sang qui avait coïncidé avec l'inauguration de l'ambassade des Etats-Unis à Jérusalem le 14 mai 2018 (plus de 60 morts).
A Malaka, à l'est de la ville de Gaza, la plupart des Gazaouis se sont tenus hors de portée des tireurs d'élite israéliens postés de l'autre côté de l'hermétique barrière frontalière. Mais ici comme ailleurs sur la frontière, des poignées de Palestiniens se sont approchés à quelques dizaines de mètres, ont incendié des pneus pour obscurcir la visibilité des tireurs et ont lancé des pierres vers les soldats avant de se replier en courant. La barrière a aussi essuyé des jets d'engins explosifs, a affirmé l'armée israélienne. Les soldats ont riposté en tirant des gaz lacrymogènes et en ouvrant le feu.
Parmi les trois Palestiniens morts figure un adolescent de 17 ans, atteint au visage, selon le ministère gazaoui de la Santé. Très tôt samedi, un autre Palestinien de 20 ans avait été tué avant le début de la grande mobilisation, alors qu'il prenait part, selon des témoins, à une manifestation nocturne. La troisième victime, Tamer Abou al-Kheir, âgé de 17 ans, a été touché par des tirs israéliens à la poitrine, à l'est de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.
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