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Gaza : "Tant que des roquettes seront tirées par le Jihad islamique, nous continuerons à intervenir", affirme un diplomate israélien

"Nous sommes prêts à lutter le temps qu'il faudra", annonce le porte-parole de l'ambassade à Paris qui soutient qu'Israël était sous la menace "d'une attaque terroriste imminente sur le sud" du pays.

Article rédigé par franceinfo
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De la fumée s'échappe du site d'une frappe israélienne sur Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 6 août 2022. (SAID KHATIB / AFP)

"Tant que des roquettes, des missiles seront tirés par le Jihad islamique sur des zones civiles israéliennes, nous continuerons à intervenir pour protéger notre population", déclare le porte-parole de l'ambassade d'Israël à Paris Simon Seroussi dimanche 7 août sur franceinfo, alors qu'une nouvelle escalade de tensions est en cours dans le Proche-Orient entre Israël et le Jihad islamique, installé dans la bande de Gaza.

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franceinfo : L'armée israélienne annonce que les chefs militaires du Jihad islamique ont été "neutralisés". Est-ce que l'objectif d'Israël est atteint et est-ce que les frappes vont israéliennes sur la bande de Gaza vont s'arrêter ?

Simon Seroussi : Tant que des roquettes, des missiles seront tirés par le Jihad islamique sur des zones civiles israéliennes, nous continuerons à intervenir pour protéger notre population. (…) Les objectifs militaires d'Israël sont doubles. Ils sont premièrement de protéger les civils israéliens d'attaques du Jihad islamique. La violence que l'on voit aujourd'hui a démarré avec une intervention de l'armée de défense d'Israël (appelée Tsahal) à la suite d'une attaque terroriste imminente sur le sud d'Israël. Des activistes du Jihad islamique étaient en route pour commettre une attaque lorsque Tsahal est intervenu. (…) Le second objectif, qui est de frapper les infrastructures et les capacités du Jihad islamique, est en effet en partie atteint puisque des hauts cadres de l'organisation ont été éliminés.

Israël a mené une première "attaque préventive" vendredi alors que le Jihad islamique n'avait pas encore ciblé l'État hébreu. Ce faisant, l'armée israélienne n'a-t-elle pas allumé l'incendie ?

Malheureusement, nous n'avons pas le luxe de ne pas défendre notre population civile. Nous avons affaire à une organisation radicale. Je rappelle que le Jihad islamique est une des organisations islamistes les plus violentes et les plus radicales au monde. Elle s'apparente à Al-Qaïda d'un point de vue opérationnel et idéologique.  C'est une organisation reconnue comme terroriste par les États-Unis, par l'Union européenne, qui se trouve a à peine 150 km de Tel Aviv, de notre capitale économique.

"C'est un peu comme si vous aviez Al-Qaïda à Rouen qui préparait une attaque sur Paris. Nous devons protéger nos populations civiles et nous devons intervenir face à des groupes aussi radicaux qui veulent s'en prendre à notre population."

Simon Seroussi, porte-parole de l'ambassade d'Israël à Paris

à franceinfo

Je rappelle aussi qu'il s'agit d'une organisation qui est financée et armée par Téhéran. Le chef du Jihad islamique se trouvait en Iran il y a à peine quelques jours, où il a rencontré des hauts gradés du régime des mollahs. Nous continuerons donc à prendre toutes les mesures que nous devons prendre afin de protéger notre population.

Israël dit se préparer à une opération d'une semaine. Comment estimez-vous cette durée ?

Nous ne voulons pas que cette opération s'installe dans la durée. Notre Premier ministre l'a dit très clairement, nous ne voulons pas d'escalade. Mais si le Jihad islamique ne cesse pas ses tirs, nous sommes prêts à lutter le temps qu'il faudra afin de rétablir le calme dans le sud d'Israël et dans le centre du pays.

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