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Paix au Proche-Orient : une conférence à Paris sans illusions

Vingt-huit pays et organisations se retrouvent ce vendredi à Paris à l'initiative de la France pour remobiliser la communauté internationale et organiser avant la fin de l'année une autre conférence, cette fois-ci avec les principaux concernés. L'objectif est donc ambitieux mais personne ne se fait beaucoup d'illusions sur sa réussite.
Article rédigé par Isabelle Labeyrie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Le secrétaire d'Etat américain John Kerry accueilli par Jean-Marc Ayrault © REUTERS)

 La France évidemment n'a pas la prétention de régler seule et rapidement le plus vieux conflit du Proche-Orient. Notre "méthode", dit un diplomate, c'est le "pragmatisme" et "la modestie". Paris accueille donc à la fois des Européens, les membres de la Ligue arabe et du conseil de sécurité des Nations unies pour qu'ensemble ces acteurs - de poids - relancent l'idée du processus de paix. Depuis que les Américains ont jeté l'éponge, il y a deux ans, les négociations sont au point mort, et sur le terrain la situation se dégrade dangereusement. On craint une nouvelle guerre dans la bande de Gaza.

Sur la table il n'y aura pas d'idée nouvelle

On reparlera de la reconnaissance d'Israël par les pays arabes et de la nécessaire solution des deux Etats, israélien et palestinien. Aucun calendrier ne sera fixé aujourd'hui. Au Quai d'Orsay ces premières discussions sont considérées comme un succès tant l'initiative française a suscité le scepticisme. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu n'a pas pris beaucoup de gants pour exprimer son opposition. Quant aux Américains, traditionnels parrains des négociations israélo-palestiniennes, ils se montrent assez peu impliqués. John Kerry a déjà fait savoir qu'il viendrait à Paris pour écouter, mais sans proposition.

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