Les touristes australiens abusent de leurs ambassades
Lorsqu'ils sont en voyage, les ressortissants australiens demandent tout et surtout n'importe quoi aux services consulaires de leur pays. Alors la ministre des Affaires étrangères a décidé de durcir le ton.
"Le sable, c'est mauvais pour mon asthme ?" "Des chambres d'hôtel sont disponibles à Phnom Penh ?" "Vous pouvez nourrir mes chiens pendant mon absence ?" Certains touristes australiens ont une légère tendance à confondre ambassade et agence de voyages, comme le détaille le site du Sydney Morning Herald (en anglais) en recensant les vingt demandes les plus bizarres reçues par les services consulaires.
Pour lutter contre ces abus qui font perdre du temps au personnel des ambassades, la ministre des Affaires étrangères australienne, Julie Bishop, a annoncé le 3 décembre une série de mesures, relaie le Times (en anglais). Il s'agit de développer "une culture plus forte de l'autonomie et de la responsabilité personnelle des voyageurs", a expliqué la ministre. Désormais, les touristes habitués des excès devraient recevoir un service minimum de la part des services consulaires et certains coups de main pourraient même être facturés.
Fini la diplomatie
"Notre personnel consulaire n'est pas là pour payer les réparations de votre jet-ski, pour régler votre facture d'hôtel, pour vous prêter un ordinateur portable ou pour vous fournir un espace de bureau pour faire votre travail", s'est ainsi agacée Julie Bishop. L'Australie hausse le ton devant l'absurdité de certaines requêtes de ses ressortissants à l'étranger. A Bangkok, par un exemple, il est fréquent qu'un touriste australien entre dans l'ambassade accompagné d'une prostituée en demandant un crédit pour pouvoir payer les prestations de la gagneuse.
Plus rare, un Australien a interrogé son ambassade pour savoir comment se débarrasser d'un putois qui squattait sur son toit. Et enfin, il y a ceux qui ne doutent de rien : "Lors de mon dernier voyage aux Philippines, j'ai eu quelques problèmes avec la police. Quel est le numéro de l'ambassade à Manille afin que je puisse les appeler pour me sortir de prison quand je retournerai aux Philippines ?", a interrogé un Australien à son ambassade.
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