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Obama n'exclut pas un engagement au sol limité contre Daech

Depuis six mois, les Etats-Unis ont pris la tête d'une coalition militaire qui cible par des bombardements aériens le groupe Daech en Irak et en Syrie. Mais les élus américains ne se sont pas prononcés, ces frappes aérienne étant autorisées dans le cadre de la guerre contre le terrorisme lancée par Georges Bush après le 11-Septembre.
Article rédigé par Frédéric Carbonne
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Barack Obama devant le Congrès pour demander la validation de son plan d'intervention militaire contre Daech © Maxppp)

Ce que demande Barack Obama au Congrès c'est d'approuver sa guerre. De lui donner une base légale et un soutien politique. Le président américain a ainsi envoyé une lettre de trois pages aux élus dans laquelle il fixe le cadre de l'intervention militaire. Sur la durée, l'approbation vaudrait pour trois ans, donc après l'élection de son successeur. Sur le terrain de guerre lui-même, il ne serait pas limité à l'Irak et à la Syrie. Partout où se trouverait le groupe Daech, il pourrait être frappé.

Surtout, Barack Obama remet sur le tapis la question des troupes au sol : pas d'engagement de longue durée, écrit-il, pour des troupes combattantes. Ce qui veut dire pas d'invasion. On n'est pas en Irak en 2003. Mais pourquoi pas des forces spéciales pour des opérations ciblées. Ou un soutien à l'armée irakienne, pour reprendre une ville comme Mossoul. Si l'état-major le réclame, il pourrait y avoir ce type d'engagement.

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La formulation est vague pour ne mécontenter personne mais le Congrès n'approuvera pas ce texte sans vifs débats. Les démocrates craignent une escalade militaire incontrôlée; les républicains répètent qu'il faudra cet engagement au sol : personne n'est prêt à donner une carte blanche absolue à Barack Obama.

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