Nucléaire iranien : sans doute pas d'accord dans la journée
Rien n'est sûr à ce sujet, d'autant plus que les négociations entamées mercredi à Genève sont restées pour l'instant confidentielles. Mais les différentes sources diplomatiques font espérer la conclusion d'un accord, provisoire, dès ce week-end. En jeu : l'encadrement du programme nucléaire iranien, en échange d'un allègement des sanctions qui frappent le pays depuis près de dix ans.
"Je souhaite un accord, mais un accord solide, et je suis là pour y travailler" (Laurent Fabius)
Samedi matin, Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères, a précédé de quelques heures son homologue américain John Kerry. Tous deux doivent être rejoints par leurs confrères du "P5+1", le Britannique William Hague, l'Allemand Guido Westerwelle et le Chinois Wang Yi. Sergueï Lavrov n'a pas attendu : le chef de la diplomatie russe est arrivé dès vendredi en Suisse, où il a rencontré les deux principaux négociateurs, ainsi que son homologue iranien Mohammad Javad Zarif et la diplomate en chef de l'Union européenne Catherine Ashton.
Des progrès réalisés
Alors que le premier round des négociations, au début du mois, avait débouché sur une impasse, en raison notamment des exigences de Paris, cette nouvelle phase semble la bonne. Le chef des négociateurs iraniens Abbas Araghchi a déclaré vendredi : "Nous nous sommes rapprochés d'un accord dans une bonne mesure mais malgré les progrès faits aujourd'hui, il reste des questions importantes ". De son côté, Sergueï Lavrov voit "pour la première fois depuis de nombreuses années [...] une vraie chance d'arriver à un accord ".
Le texte sur lequel travaillent les diplomates est un projet d'"accord intérimaire", qui prévoit une limitation du programme nucléaire iranien, contre un allègement, limité lui aussi, des sanctions internationales contre Téhéran. Mais tout le problème réside en la quantité d'enrichissement d'uranium que souhaite le régime iranien, soupçonné depuis des années de vouloir se doter de l'arme nucléaire.
Rien de sûr
Mais en fin de journée, rien n'était plus très sûr.Abbas Araghchi, le chef des négociateurs iraniens, a publiquement fait part de ses doutes. "Les négociations sont difficiles et denses, et il n'est pas clair que nous aurons un résultat ce soir. La querelle porte sur les formulations."
"Nous attendons la fin de la réunion des ministres des Affaires étrangères (des pays du 5+1, qui regroupe la Chine, les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni, la Russie et l'Allemagne). Nous déciderons ensuite de la poursuite des négociations", a-t-il expliqué.
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