Nouvel effort diplomatique à Vienne pour la paix en Syrie
Les grandes puissances tentent de relancer, ce mardi à Vienne, les négociations sur la paix en Syrie qui achoppent sur les modalités d'une transition politique et se heurtent, sur le terrain, à des violations de la trêve et au blocage de l'aide humanitaire.
La méthode ne change pas : les Occidentaux espèrent toujours convaincre Moscou de faire pression sur Damas pour que Bachar al-Assad cesse ses bombardements et accepte une transition politique.
Cela fait « des mois » que l’on répète les mêmes choses « jusqu’à la nausée », soupire un diplomate français. Le sort du président syrien constitue la principale ligne de fracture entre les puissances mondiales et régionales du GISS (Groupe international de soutien à la Syrie), un groupe de 17 pays et trois organisations internationales- dont les Etats-Unis, la Russie, l'Arabie saoudite, l'Iran et l'Union européenne.
Peu de chances d'aboutir à un accord
"Quand l’opposition vient à Genève avec des propositions ", confie un proche du dossier, "la délégation du régime ne fait même pas semblant d’y avoir réfléchi" . Plus que jamais soutenu sur le terrain militaire par la Russie et l’Iran, Damas est en position de force et n’a aucun intérêt à négocier. La feuille de route des négociateurs prévoit la mise en place au 1er août d'un organe syrien de transition politique prévu par une résolution de l'ONU, mais cette échéance paraît de plus en plus illusoire à de nombreux observateurs.
La réunion du jour ne changera pas la donne. Mais sans elle, dit-on au quai d’orsay, ce serait pire. Une mobilisation internationale oblige au moins le régime et ses alliés à faire preuve d’un peu plus de prudence.
La trêve a volé en éclats
Sur le terrain, la trêve négociée fin février a volé en éclats. Les russes frappent en priorité, non pas les djihadistes mais les rebelles modérés et les civils. Le régime syrien bloque l’arrivée de l’aide humanitaire et les négociations politiques.
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