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Normalisation Cuba-USA : l'espoir des exilés, "bien sûr que je pleure"

La normalisation entre Cuba et les Etats-Unis annoncée mercredi soir par Barack Obama et Raul Castro suscite beaucoup d'espoir chez les Cubains en exil. Hélène Lam Trong a passé la soirée chez une famille installée dans le Val de Marne.
Article rédigé par Hélène Lam Trong
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (La joie de Daysi et Marisol, deux exilées cubaines,  ce mercredi soir © RF/ Hélène Lam Trong)

Marisol  est née en 1959, l’année de la révolution. Ce mercredi soir, elle a eu le sentiment de vivre un moment historique :"Ça me donne de l'espoir car peu importe la façon dont cela va se faire, il y aura une suite. C'est forcé. C'est le monde entier qui est en train de regarder."

Normalisation Cuba-USA : l'espoir des exilés, "bien sûr que je pleure" - reportage Hélène Lam Trong
 

Marisol était danseuse, seule avec deux filles à charge. Elle a pu quitter Cuba en épousant un Français. Et parler de cet exil presque 30 ans après, ça la fait encore pleurer : "La douleur est là. Quand je suis partie en 1988, je sentais qu'il fallait mettre mes enfants à l'abri".

A l’adolescence, Daysi, la fille aînée, a sombré dans la dépression quand elle a compris qu’elle ne pourrait plus rentrer dans son pays. Elle non plus ne pouvait pas retenir ses larmes hier soir. "Bien sûr que je pleure car j'entends ma mère parler et c'est l'histoire de beaucoup de Cubains. Mais c'est troublant car sur Cuba, on ne peut pas avoir une idée qui soit fixe. Car il y a toujours des émotions qui se mélangent. D'une façon ou d'une autre, on souffre ."

Pour Charles-Henri, le petit dernier né en France, la journée d’hier sonnait comme une promesse. Celle de faire un jour connaissance avec sa grand-mère restée à Cuba.

 

 

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