Normalisation Cuba-USA : l'espoir des exilés, "bien sûr que je pleure"
Marisol est née en 1959, l’année de la révolution. Ce mercredi soir, elle a eu le sentiment de vivre un moment historique :"Ça me donne de l'espoir car peu importe la façon dont cela va se faire, il y aura une suite. C'est forcé. C'est le monde entier qui est en train de regarder."
Marisol était danseuse, seule avec deux filles à charge. Elle a pu quitter Cuba en épousant un Français. Et parler de cet exil presque 30 ans après, ça la fait encore pleurer : "La douleur est là. Quand je suis partie en 1988, je sentais qu'il fallait mettre mes enfants à l'abri".
A l’adolescence, Daysi, la fille aînée, a sombré dans la dépression quand elle a compris qu’elle ne pourrait plus rentrer dans son pays. Elle non plus ne pouvait pas retenir ses larmes hier soir. "Bien sûr que je pleure car j'entends ma mère parler et c'est l'histoire de beaucoup de Cubains. Mais c'est troublant car sur Cuba, on ne peut pas avoir une idée qui soit fixe. Car il y a toujours des émotions qui se mélangent. D'une façon ou d'une autre, on souffre ."
Pour Charles-Henri, le petit dernier né en France, la journée d’hier sonnait comme une promesse. Celle de faire un jour connaissance avec sa grand-mère restée à Cuba.
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