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Climat 2015: les 10 capitales les plus polluées de la planète

Article rédigé par Véronique le Jeune
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
La pollution aux particules fines est la plus insidieuse de toutes. Elle s'attaque aux alvéoles des poumons et provoque des morts anticipées chez les plus fragiles. Dans le top ten des cités les plus atteintes, selon les données de l'Organisation mondiale de la Santé, figurent la plupart des grandes villes indiennes... mais pas de villes chinoises, pourtant régulièrement montrées du doigt.

Les microparticules en suspension qui nous intéressent sont les plus petites recensées: on les appelle les PM2,5. Leur concentration importante est redoutable pour la santé humaine, c'est pourquoi l'OMS recommande de ne pas dépasser le seuil de 10 microgrammes par m3 en moyenne annuelle. A elle seule, la ville de New Delhi multiplie ce nombre par 15 ! 2015 baptisée année climatique ? Une nécessité absolue. 

Après le timide accord conclu lors de la dernière conférence sur le climat de Lima (Pérou) fin 2014, ce sera au tour de Paris de tenter de faire beaucoup mieux en décembre 2015. «Il faut obtenir un accord universel des 195 pays», a prévenu Laurent Fabius, mettant la barre très haut. Car, aux yeux du ministre des Affaires étrangères, il ne suffira pas de récolter une série d'engagements formels mais un contrat écrit noir sur blanc dans lequel seront fixés des objectifs contraignants et chiffrés pour réduire la pollution de la planète. En attendant ce moment, s'il a lieu, un coup d'œil à quelques clichés frappants des capitales les plus suffocantes sur Terre.

Répétition avant le défilé pour la Fête nationale indienne du 26 janvier dans un épais brouillard de particules, de plus en plus préoccupant. Les 18 millions d'habitants de la capitale sont à la fois victimes et acteurs de cette tragédie écologique puisque mille nouveaux véhicules sont mis en circulation chaque jour. (REUTERS/Ahmad Masood )
La plage de Clifton en bordure de la capitale économique pakistanaise. Les combustibles domestiques et le nombre toujours croissant de véhicules exposent les 24 millions d'habitants à une forte pollution au plomb. (REUTERS/Akhtar Soomro)
Une partie de la pollution aux microparticules sur la ville s'explique par l'intense activité développée en vue de la Coupe du Monde de 2022. De grands travaux qui attirent sur place une importante main-d'œuvre venue de l'étranger. A Doha, la population augmente au rythme impressionnant de 9-10% par an et compte aujourd'hui 1.450.000 habitants. (AFP PHOTO / AL-WATAN DOHA / KARIM JAAFAR )
Dans la capitale afghane de 3.300.000 habitants, la pollution de l'air tue près de 3.000 personnes par an, soit pour l'année 2012, plus du double du nombre des victimes civiles de la guerre contre les talibans pour tout le pays.  (AFP PHOTO / SHAH Mara)
Le nuage toxique ne quitte jamais les rives du fleuve Buriganga, autrefois potable, qui traverse la mégapole de 12 millions d'habitants. En cause, le nombre croissant de véhicules, mais surtout les fumées des briqueteries du nord de la ville. Des usines qui produisent plus de 2 milliards de briques par an. (Zakir Hossain Chowdhury/NurPhoto)
Les 20 millions d'habitants de la capitale égyptienne, soit le quart de la population totale du pays, vivent en permanence sous un épais nuage noir. Le brûlage annuel de plusieurs tonnes de paille de riz par les paysans alentour n'arrange rien. (AFP PHOTO / MOHAMED EL-SHAHED)
Surnommée la «ville au charbon» à cause des poêles utilisés par le million d'habitants pour chauffer leur yourte, la capitale mongole accumule les pics de pollution en hiver lorsque le thermomètre descend à -25°. Une situation qualifiée de «catastrophique» par le président du pays, Tsakhiagiyn Elbegdorj. (REUTERS/Mareike Guensche)
Moins peuplée que Dubaï, la plus grande ville des Emirats, la capitale Abou Dhabi, a vu tripler sa population depuis le recensement de 2005 et compte aujourd'hui 1,6 million d'habitants. Les niveaux de microparticules dans l'atmosphère de la ville – de nombreux capteurs y ont été installés – ont eux aussi augmenté dégradant la qualité de l'air à grands pas avec un taux un peu plus de six fois supérieur à celui préconisé par l'OMS.  (HENGLEIN AND STEETS / CULTURA CREATIVE / AFP)
Les migrations de population à l'intérieur du Népal, des zones montagneuses vers les villes ont fait exploser le nombre d'habitants de ces dernières. A Katmandou et dans sa vallée, on est passé de 700.000 en 2008 à 2,5 millions en 2014. Le nombre de véhicules y a aussi triplé faisant désormais mentir l'image traditionnelle du Népal: «Air pur et paradis des randonneurs...» (CHRISTOPHE DUMOULIN/ PHOTONONSTOP)
C'est Accra, 2,5 millions d'habitants, qui détient le record de la capitale africaine la plus polluée aux microparticules en suspension. Longtemps sous-estimée, la pollution atmosphérique en Afrique est grandissante tout comme sa population. D'ici à 2050, 60% des Africains vivront dans les villes, augmentant ainsi la détérioration de l'air ambiant. (FRANS LANTING / MINT IMAGES)

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