Militaires français accusés : Paris promet des sanctions, l'enquête patine
L'enquête a été ouverte le 31 juillet 2014 et c'est une particularité, par le ministère de la Défense qui a saisi la justice après avoir eu connaissance du rapport de l'ONU. Les faits dénoncés se seraient déroulés entre décembre 2013 et juin 2014 à Bangui, la capitale de la Centrafrique. Plus précisément dans un camp de réfugiés à côté de l'aéroport selon nos confrères britanniques du Guardian. Le rapport de l'ONU fait état de six victimes, des garçons qui avaient entre 9 et 13 ans. Ils auraient été violés contre de la nourriture par des soldats français en échange de rations de combats distribués normalement aux militaires.
"Les armées n'ont pas rendu publics ces événements parce que dès lors que la Justice est saisie, une prise de parole serait faire entrave à son travail" a expliqué le porte-parole de l'Etat-major, Gilles Jaron.
Neuf mois d'enquête sans résultats
C'est une accusation extrêmement grave mais il fait dire qu'à ce stade au bout de neuf mois d'enquête, les gendarmes sur place n'ont pas beaucoup avancé. Selon nos informations, ils auraient entendu des représentants de l'ONU mais n'auraient encore entendu ni les enfants victimes ni les militaires dénoncé. On ne peut pas dire d'ailleurs à ce stade s'ils sont identifiés, même si selon le journal britannique les enfants auraient fourni une description précise aux représentants de l'ONU.
"Si les faits étaient avérés", le ministère de la Défense assure qu'il "veillera à ce que les sanctions les plus fermes soient prononcées à l'égard des responsables de ce qui serait une atteinte intolérable aux valeurs du soldat."
Des soldats français sont déployés depuis décembre 2013 en Centrafrique dans le cadre de l'opération Sangaris.
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