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Mexique : le président veut dissoudre les polices municipales infiltrées par les gangs

Le président mexicain Pena Nieto a annoncé qu'il souhaitait la dissolution des polices municipales mexicaines, corrompues et infiltrées par les gangs. Il veut les remplacer par des corps de police régionaux. Avant cette annonce, 11 corps décapités ont été retrouvés dans l'Etat du Guerrero, où 43 étudiants ont disparu il y a deux mois.
Article rédigé par franceinfo
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  (Le président mexicain Enrique Pena Nieto souhaite la dissolution des 1800 polices municipales du pays, trop souvent corrompues  ©  REUTERS/Bernardo Montoya)

L'annonce aura rejoint l'actualité. Alors que le président mexicain Pena Nieto allait s'exprimer sur l'avenir des polices municipales du pays, très largement corrompues et infiltrées par le crime organisé, onze corps décapités et certains brûlés ont été retrouvés au bord d'une route de l'Etat de Guerrero, à proximité du lieu où 43 étudiants ont disparu fin septembre, livrés par des policiers municipaux à des narcotrafiquants. Un nouveau massacre qui vient encore renforcer l'écoeurement et la révolte qui saisit le pays face à la violence extrême des narcotrafiquants.

"1.800 polices municipales faibles, qui peuvent facilement être corrompues par des criminels "

Et c'est précisément ce massacre qui a fait trembler le gouvernement sur ses bases, et qui explique l'annonce faite par le président. Il propose la dissolution des polices municipales. Il compte présenter lundi devant le Parlement un projet de réforme constitutionnelle pour passer de plus de "plus de 1.800 polices municipales faibles, qui peuvent facilement être corrompues par des criminels, à 32 corporations solides de sécurité régionale ". Il souhaite également que le gouvernement fédéral surveille mieux les municipalités elles-mêmes et puissent les dissoudre "*quand existent des indices suffisants que

l'autorité locale est impliquée dans le crime organisé* ".

Le souvenir d'Iguala

Le Mexique ne cesse depuis deux mois de manifester horreur et indignation face à l'attaque dont ont été victimes le 26 septembre à Iguala, dans l'Etat du Guerrero, des élèves-enseignants de l'école normale d'Ayotzinapa de la part de policiers locaux liés au cartel de narcotrafiquants des Guerreros Unidos, à l'instigation probable du maire de la ville.

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