Manuel Valls en visite au Mali, frappé par le terrorisme
La libération du Mali, après 10 mois d’occupation par des groupes islamistes armés, avait suscité des scènes de liesse. Les habitants de Bamako se souviennent de l’arrivée des soldats français de l’opération Serval, c’était en janvier 2013. "Sans l’intervention de la France, on aurait dû fuir ! On ne peut pas faire face à ces djihadistes", s'exclame l'un d'entre eux.
Les Maliens ne sont pas encore prêts
Trois ans plus tard, les soldats français sont toujours présents au Mali. La force Barkhane a pris le relais, présente dans cinq pays du Sahel, elle compte plus d’un millier d’hommes dans le nord du Mali pour combattre les terroristes djihadistes qui continuent chaque semaine de mener des attaques meurtrières.
"Il faut qu’ils restent pour remettre un peu d’ordre, donner des informations, équiper nos militaires, qu’ils soient vraiment dans le feu de l’action. Ils sont mieux outillés que nous, si l’armée française part tout de suite, ce n’est pas bon pour nous.", lâche un Bamakois.
"Que l'armée française ne rentre pas à Kidal, je ne peux pas le comprendre"
— Un habitant de Bamako
Après l’intervention française, l’armée malienne est revenue à Gao et à Tombouctou, mais pas à Kidal, fief des ex-rebelles indépendantistes qui continuent de contrôler la ville en attendant la mise en œuvre de l’accord de paix. Une distinction entre groupes terroristes et groupes rebelles, qui même après la signature de la paix en juin dernier, continue de susciter une certaine méfiance vis-à-vis de la France.
"La France est venue pour nous aider. Je ne vois pas pourquoi c’est à eux d’y aller"
— Un habitant de Bamako
"A vrai dire, il y a un flou que l’on n’arrive pas à comprendre. On nous dit que l’armée malienne ne doit pas rentrer à Kidal, pendant ce temps, l’armée française est là-bas et il y a des attentats, on ne peut pas comprendre, c’est une déception. Que l’armée malienne ne rentre pas à Kidal, je ne peux pas le comprendre. La France est venue pour nous aider. Je ne vois pas pourquoi c’est à eux d’y aller."
Le redéploiement progressif de l’armée malienne dans tout le pays est prévu par l’accord de paix, un accord dont la France est également signataire en tant que pays médiateur.
.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.