Le gouvernement déplore "l'irresponsabilité" de l'ex-otage française Sophie Pétronin, qui se dit "chez elle" au Mali
La septuagénaire avait été enlevée en décembre 2016 à Gao puis libérée en octobre 2020.
"Je suis chez moi ici." L'ancienne otage franco-suisse Sophie Pétronin s'est défendue, mercredi 3 novembre, d'avoir agi de manière irresponsable en retournant au Mali. Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, avait peu auparavant dénoncé une "forme d'irresponsabilité" de sa part, vis-à-vis de "sa sécurité" mais aussi vis-à-vis "de la sécurité de nos militaires".
"Lorsque nous avons des ressortissants qui sont pris en otage à l'étranger, ce sont nos militaires qui vont les secourir au péril de leur vie. Nous avons des soldats qui ont été tués dans le cadre d'opérations pour aller secourir des otages qui avaient été faits prisonniers dans des pays étrangers", a souligné Gabriel Attal, qui a demandé du "respect pour nos soldats".
Libérée en octobre 2020
La septuagénaire avait été enlevée en décembre 2016 à Gao. En octobre 2020, sans véritable consultation avec Paris, le nouveau régime malien avait décidé de libérer plusieurs dizaines de prisonniers arrêtés pendant des opérations antijihadistes en échange de quatre otages, dont la Franco-Suisse Sophie Pétronin. Elle avait été accueillie à sa descente d'avion à Villacoublay par Emmanuel Macron.
Mais Sophie Pétronin, qui a adopté une fillette au Mali, avait exprimé, sitôt libérée, son intention d'y retourner. Selon Mediapart, l'ancienne otage, âgée de 76 ans, est retournée au Mali en mars dernier et y séjourne depuis, une information que Gabriel Attal n'a pas souhaité commenter.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.