Les autorités iraniennes ont arrêté plus de 90 personnalités de l'opposition depuis la répression de fin décembre
C'est ce qu'a révélé mercredi le site d'opposition Rahesabz. La répression des manifestations du 27 décembre a fait au moins 8 morts.
Ce forum a publié une liste de 92 personnes arrêtées depuis le 28 décembre, dont 10 assistants du leader d'opposition Mir Hossein Moussavi, 17 journalistes et 12 membres de la petite communauté religieuse des Baha'is.
Le site de l'opposition signale aussi état de l'arrestation de 94 étudiants dans diverses villes d'Iran, dont Machhad (nord-est) après les manifestations du 27 décembre, mais ne publie par leurs noms. Les rassemblements de protestation qui ont touché les principales villes d'Iran ont été les plus importantes et les plus violentes depuis les grandes manifestations de juin contre la réélection contestée du président Ahmadinejad.
Plusieurs centaines de personnes ont été arrêtées lors des troubles intervenus lors du jour de deuil chiite de l'Achoura, qui ont fait au mois 8 morts.
Plusieurs centaines de manifestants restaient détenus dans tous le pays dix jours après les événements, dont plus de 300 à Téhéran, selon les autorités qui ont annoncé qu'ils seraient jugés avec la plus grande sévérité. Certains manifestants accusés d'être des "ennemis de Dieu" (mohareb) risquent la peine de mort.
Au lendemain de ces manifestations, les autorité ont lancé un vaste coup de filet contre l'opposition réformatrice, visant principalement les entourages de ses dirigeants, les journalistes et des défenseurs des droits de l'homme. Outre les dix proches de l'ancien Premier ministre Moussavi cités par Rahesabz, la police a arrêté, notamment, trois assistants de l'ex-président réformateur Mohammad Khatami, et un responsable du mouvement de l'ancien président du Parlement Mehdi Karoubi.
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