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Le vin: les nouvelles voies du succès

Entre 2012 et 2016, la consommation de vin dans le monde devrait croître de 5,3%, ce qui correspond à 34 milliards de bouteilles. Les consommateurs sont prêts à dépenser davantage dans des crus de meilleure qualité.
Article rédigé par Jean-Claude Rongeras
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Bouteilles de vin stockées sur un stand au salon Vinexpo, à Bordeaux, le 21 juin 2012. (AFP/JEAN-PIERRE MULLER)

L’évolution la plus favorable devrait revenir aux vins pétillants. Leur consommation devrait doubler par rapport à la période de 2007-2011, indique une étude du Salon Vinexpo réalisée avec le cabinet Wine and Spirit Research.
 
Ces chiffres sont toutefois jugés «un peu décevant» par Robert Beynat, directeur général du Salon. Ce spécialiste note toutefois que, malgré la crise, «le vin n’a pas subi de baisse» de la consommation à travers le monde.  
 
Cette évolution positive est due pour une bonne part à la consommation dans deux pays : les Etats-Unis et la Chine. Le premier nommé, premier consommateur au monde en valeur et en volume, est également devenu un producteur. En 2012, les Etats-Unis ont produit 20,5 millions des volumes vinifiés (+7% par rapport à l’année précédente), alors que nombre de marchés européens étaient affectés par de maigres récoltes, en raison d’une mauvaise météo.
 
Les USA inquiètent la France par la Commission européenne devrait autoriser les producteurs américains à commercialiser leurs vins dans l'UE avec la mention «château».
 


Autre pays  en vedette, la Chine, qui devrait grimper de la 4e à la 2e place du classement mondial d’ici à 2016 avec une hausse attendue de près de 50% de la consommation en valeur. Les investisseurs chinois ont également un faible pour les vignobles français alors qu’ils ont toujours l’intention d’accroître les plantations de vignes sur leur sol. Autres marchés porteurs, la Russie et l’Australie.
 
Dans  le même temps, les consommateurs vont boire mieux. «Plus un pays progresse dans la consommation, meilleur il achète », indique M.Beynat.
 
Toujours selon l’étude de Vinexpo, la valeur des ventes au client final affiche une prévision de progression de plus de 28% entre 2007 et 2016. Dans cette perspective, les vins effervescents sont promis à un bel avenir avec une progression des volumes estimée à 8,52% entre 2012 et 2017. Les producteurs de rouge vont, eux, être confortés par le goût des Chinois qui les préfèrent au blanc.
 
Si «le vin est devenu et reste un produit de grande consommation, les consommateurs recherchent un produit ayant un bon rapport qualité-prix», remarque M.Beynat.
 

Face à la croissance prévue aux Etats-Unis et en Asie, l’Europe – est-ce l’effet de la crise ? –  devrait enregistrer un recul de la consommation, que ce soit en France, en Italie, au Royaume-Uni et en Espagne. Raison invoquée, le changement des habitudes avec l'attrait d’autres boissons comme la bière ou les sodas. Et même dans l’Hexagone, patrie de la boisson de Bacchus, la consommation régulière cède peu à peu la place à une consommation occasionnelle.
 
Cependant, les Français sont toujours les champions des consommateurs avec 53 litres par an, devant l’Italie alors que les Américains en sont à 12 litres. Les Etats-Unis occupent la 15e place mondiale et la Chine la 20e..

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