Le Royaume-Uni monte un dossier à charge contre l'Etat islamique
Deux jours après la diffusion de la vidéo du meurtre du journaliste américain Steven Sotloff, les pays occidentaux s’interrogent sur la façon de lutter contre l’Etat islamique (EI). Cette question sera abordée jeudi et vendredi au sommet de l'OTAN, à Newport, au Pays de Galles. Le Royaume-Uni pourrait ainsi s’associer aux frappes aériennes américaines.
Les Britanniques travaillent également à une solution juridique, selon la BBC. Une équipe internationale est ainsi en train de monter un dossier d’accusation pour crimes de guerre contre les hiérarques de l’organisation djihadiste.
Des informations sur l'organisation de l'EI
Ces experts sont basés en Europe et payent, avec l’argent britannique, des sources en Syrie et dans les pays voisins. Leur but est de récolter un maximum de témoignages en vue d’un procès, pour l’instant évidemment improbable en raison de la haute protection dont bénéficient les cadres de l’Etat islamique.
Les enquêteurs ont déjà récolté, selon la BBC, des nombreux témoignages et des centaines de documents confidentiels, notamment sur les pratiques (kidnapping, tortures, décapitations, crucifixions) de l’organisation du mouvement djihadiste. Cette équipe internationale a d’ores et déjà reconstituer l’organigramme de l’EI.
A sa tête Abu Bakr al-Baghdadi, l’auto-proclamé calife, entouré de quatre conseils. Un schéma que l’on retrouve au niveau des “provinces” sous contrôle de l’Etat islamique qui se comporte donc comme un véritable… Etat, proposant des “services”. Au total, plus de 30.000 hommes appartiendraient au mouvement. Et les recrues seraient de plus en plus nombreuses.
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