Le producteur du film "L'Innocence des musulmans" a été arrêté
Ce film anti-islam a déclenché une vague de protestations anti-américaines au Moyen-Orient qui a fait plus de 30 morts.
VIOLENCES ANTI-AMERICAINES - Le producteur présumé du film islamophobe L'Innocence des musulmans, Nakoula Basseley Nakoula, a été arrêté jeudi 27 septembre à Los Angeles (Californie, Etats-Unis) selon le bureau du procureur de la ville.
Cet homme de 55 ans, un copte égyptien, a été placé en détention après une brève comparution devant un tribunal du centre de Los Angeles. L'audience a été interdite au public mais les débats ont été retransmis par vidéo-conférence.
Arrêté pour une fraude bancaire
Nakoula Basseley Nakoula, qui serait la véritable identité de Sam Bacile, le réalisateur de L'innocence des musulmans, film islamophobe qui a déclenché une vague de violences meurtrières au Moyen-Orient, n'a pas été arrêté pour sa participation présumée à cette production. Il aurait en fait enfreint les règles de sa liberté conditionnelle liée à une autre affaire.
En 2010, l'homme a été condamné à 21 mois de prison pour fraude bancaire. Il avait été remis en liberté, mais avait l'interdiction d'utiliser internet ou de se servir de pseudonymes sans l'accord préalable de son officier de probation. Conditions qu'il a violées à huit reprises, a estimé le procureur Robert Dugdale.
Risque de fuite
Depuis le début des violences provoquées par son film, Nakoula Basseley Nakoula se cache, craignant pour sa sécurité. La semaine dernière, la tête du cinéaste a été mise à prix par un ministre pakistanais. Ce dernier, dont le gouvernement a rejeté l'appel au meurtre, a promis une prime de 100 000 dollars à qui tuera l'auteur de la vidéo.
La sécurité du producteur présumé du film a fini de motiver la décision de la juge Suzanne Segal, qui a estimé qu'il devait être emprisonné sans possibilité de libération sous caution. Selon elle, Nakoula Basseley Nakoula risque notamment de s'enfuir et représente un danger pour la communauté.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.