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Le Japon au chevet du thon rouge

Les pêcheurs japonais seraient-ils devenus plus écologistes que les associations de protection de la nature ? Ils proposent en effet de diviser par deux les prises de thon rouge dans le Pacifique où l'espèce est en voie d'effondrement. C'est du jamais vu dans la politique de pêche du Japon, toujours hostile à une réduction des quotas.
Article rédigé par Nathalie Fontrel
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Les enchères de ventes de thon rouge focalisent toute l'attention au marché de Tsukiji, à Tokyo, plus grand marché aux poissons du monde © Maxppp)

L'appétit du Japon pour le thon rouge en fait le premier consommateur au monde. Mais cette fois-ci, les Japonais reconnaissent l'évidence : la pression de pêche dans le Pacifique est telle que l'espèce n'a pas le temps de se renouveler.  

 

La mesure concerne les jeunes thons, dont le poids est inférieur à 30 kilos, qui sont pris dans les filets alors qu'ils ne se sont pas encore reproduits. Les prises ne devront pas dépasser 40.000 tonnes par an.

 

"S’’il n’y a plus de poissons, il n’y a plus de pêcheurs"

Cette décision de réduire les quotas de pêche de moitié est historique. "Les pêcheurs qui pêchent le thon sur les côtes du Japon -  à ne pas confondre avec le thon rouge qui est pêché en Méditerranée – s’inquiètent de l’avenir de leur profession" , souligne François Chartier, en charge de la campagne "thon rouge" chez Greenpeace. Des pêcheurs qui ont compris que "s’’il n’y a plus de poissons, il n’y a plus de pêcheurs ", poursuit-il.

 

Cette protection est destinée à préserver les stocks sans doute, mais il s'agit aussi de garantir aux Japonais qu'ils pourront encore longtemps déguster des sushis. 

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