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La production pétrolière libyenne a redémarré plus vite que prévu.

Le pays doit pourtant encore surmonter de gros obstacles politiques et techniques avant d'espérer un retour complet à la normale.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Les installations gazières et pétrolières à Tripoli. (AFP PHOTO/MAHMUD TURKIA)

Le pays doit pourtant encore surmonter de gros obstacles politiques et techniques avant d'espérer un retour complet à la normale.

Avant l'éclatement d'une guerre civile en février dernier, le pays produisait environ 1,6 million de baril par jour. Les conflits avaient paralysés totalement la production et détérioré de nombreuses installations pétrolières. La production a repris et dépasse désormais les 350.000 barils par jour.

"Notre retour en Libye est bien plus rapide que ce qu'on avait prévu, en termes de logistiques comme d'infrastructures", a confirmé Christophe de Margerie, PDG du groupe français Total.
De son côté, l'italien ENI a annoncé jeudi le redémarrage du gazoduc Greenstream entre la Libye et l'Italie.

Cependant, l'Agence internationale de l'Energie (AIE) se montre plus prudente: "la relance de la production pourrait être entravée par les réparations nécessaires sur les champs et terminaux endommagés", a-t-elle noté. Des champs ou des ports, en particulier Ras Lanouf, "ont été transformés en terrain de bataille pendant des mois, et ont évidemment été très touchés", renchérit Choukri Ghanem, patron jusqu'au printemps dernier de la Compagnie pétrolière nationale libyenne (NOC) avant de rallier les rebelles en juin. Outre ses problèmes, la Libye fait aussi face à des problèmes de main d'oeuvre.

"La Libye dépendait largement de dizaines de milliers d'employés étrangers comme des ingénieurs, géologues et techniciens venus en majorité des pays arabes voisins, d'Asie du sud et de Chine. Les faire revenir en Libye prendra du temps", avertit Samuel Ciszuk, analyste de l'institut de recherche IHS.

Ali Tarhouni, le ministre des Finances du Conseil national de transition (CNT) a précisé mercredi qu'aucun nouveau contrat ne serait accordé en Libye avant l'élection d'un gouvernement. Le CNT subit actuellement une pression très forte pour renégocier les contrats conclus dans le passé avec les compagnies étrangères.

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