La présidentielle maintenue en Égypte, malgré la confusion
À peine élue, la chambre basse du Parlement fait face à sa dissolution. Il faudra donc un nouveau scrutin législatif, ce qui n'empêchera pas le second tour de la présidentielle d'avoir lieu ce week-end. Une présidentielle où le dernier Premier ministre d'Hosni Moubarak, Ahmed Chafik, affrontera bien le candidat des Frères musulmans Mohamed Morsi. La Haute Cour constitutionnelle égyptienne a en effet décidé d'annuler une loi votée en avril, qui visait à interdire aux hauts responsables de l'ancien régime de concourir à la magistrature suprême.
La confrérie islamiste, elle, a pris acte de la décision. "C'est une réalité maintenant et nous allons devoir faire avec" , reconnait le porte-parole des Frères musulmans, qui avaient dominé les dernières élections législatives. Mohamed Morsi lui-même estime que la décision "doit être respectée" . Même s'il avertit que tout coup tordu déclencherait "une énorme révolution" .
"Pas de marche arrière concernant la transition démocratique" (Clinton)
Car la décision de la Cour a provoqué la colère de la rue, avec de nouveaux rassemblements, notamment place Tahrir dans la soirée. Certains la comparent à un "coup d'État" mené par l'armée pour renforcer son pouvoir en Égypte.
La situation inquiète jusqu'à l'étranger. La secrétaire d'État américaine Hillary Clinton dit attendre des généraux égyptions qu'ils quittent le pouvoir comme prévu, au profit d'un gouvernement civil. "Il ne peut pas y avoir de marche en arrière concernant la transition démocratique réclamée par le peuple égyptien" .
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