La Haute cour de Londres a confirmé l'extradition du fondateur de WikiLeaks Julian Assange vers la Suède.
Assange devra répondre à des accusations d'agression sexuelle et de viol en Suède.
Malgré le fait que Julian Assange nie depuis le début les accusations qui lui sont portées, la cour de Londres a décidé d'autoriser son extradition en Suède, où il risque d'être condamné pour viol.
Les deux juges chargés du dossier ont rejeté les arguments de la défense selon laquelle la demande d'extradition de l'Australien de 40 ans, recherché en Suède pour une affaire de viol et agressions sexuelles présumées, était "injuste et contraire à la loi". Le juge Howard Riddle du tribunal londonien de Belmarsh a balayé les arguments de la défense selon lesquels l'Australien serait victime d'une machination et d'un "abus de droit" de la part de la justice suédoise.
Le co-fondateur de WikiLeaks était visé par un mandat d'arrêt international émis à la suite de la plainte de deux Suédoises pour "viol, agression sexuelle et coercition". Cet acte daterait de l'été 2010. Les deux femmes ont dénoncé un abus de la part de celui qui avait fait enrager le gouvernement américain. L'une des plaignantes l'accuse "d'avoir usé du poids de son corps pour la maintenir couchée d'une certaine manière sexuelle" quand l'autre l'accuse d'avoir refusé d'utiliser un préservatif lors d'un rapport sexuel alors qu'elle le souhaitait.
"Sexe par surprise"
L'avocat d'Assange avait précisé que son client était accusé de " sexe par surprise" dans un des deux cas plutôt que de viol. En effet, la législation suédoise est très précise quant aux critères concernant relations sexuelles controversées. La Suède est l'un des pays où les femmes sont le plus protégées contre les actes sexuels sans consentement.
Les arguments de la défense
La défense estimait en janvier 2011 qu'il existait un "risque réel" qu'une fois extradé en Suède, M. Assange soit transféré aux Etats-Unis où il pourrait selon elle être interné sur la base de Guantanamo voire "condamné à mort". De plus, la défense s'est appuyé sur le fait que le quotidien suédois Expressen a affirmé, en mars 2011, qu'une policière suédoise qui a procédé à des interrogatoires dans l'enquête pour viol présumé était une amie d'une des deux plaignantes.
Le jugement survient après 11 mois de bataille juridique mais est susceptible d"appel devant la Cour suprême.
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