Après la mort des quatre militaires français aujourd'hui dans l'Est de l'Afghanistan, Paris a décidé d'interrompre "toutes les opérations deformation et d'aide au combat de l'armée française " en Afghanistan, aannoncé Nicolas Sarkozy. "L'armée française n'est pas en Afghanistanpour que les soldats afghans lui tirent dessus ", a-t-il martelé lors desvoeux du corps diplomatique. Pour le président français : "si les conditions de sécurité nesont pas clairement établies, alors se posera la question d'un retouranticipé de l'armée française en France ", a averti Nicolas Sarkozy. Cette question sera évoquée avec le président afghan Hamid Karzaï lorsde sa visite en France, prévue le 27 janvier. La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a déclaré n'avoir"aucune raison de penser" que la France allait accélérer le retrait de ses soldats d'Afghanistan.De son côté, le candidat socialiste à l'élection présidentielle, FrançoisHollande, a réitéré sa volonté de retirer les forces françaisesd'Afghanistan.Selon le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé, outre les quatre français tués aujourd'hui, une quinzaine de soldats français ont aussi été blessés, dont huit sont dans un état grave.L'attaque a eu lieu sur la base militaire de Gwan, dans la province de Kapisa, partagée entre les forces afghanes et le contingent français, a-t-il ajouté, jugeant "incompréhensible et inacceptable que des soldats de l'armée nationale afghane assassinent des soldats français ".Selon le ministre de la Défense Gérard Longuet, les soldats français "n'étaient pas armés " au moment de l'attaque.Le colonel Thierry Burkhard, porte-parole de l'état-major des armées, a précisé que la fusillade a eu lieu peu après la fin d'un entraînement physique intensif des militaires français et que le soldat afghan a ouvert le feu avec une arme automatique.Le tireur a été arrêté et est interrogé, selon le porte-parole du ministère afghan de la défense, le général Mohammad Zahir Azimi.Un porte-parole taliban, Zabihullah Mujahid, a loué l'assaillant afghan mais n'a pas revendiqué d'infiltration ou fourni d'autres détails. Ces nouveaux décès portent à 82 le nombre de soldats français morts en Afghanistan depuis le début de l'intervention fin 2001.