La campagne présidentielle algérienne se joue (aussi) à Paris
Depuis les meetings du week-end dernier, pour les candidats Abdelaziz Bouteflika et Ali Benflis, les murs de la capitale française, et surtout ceux du XVIIIe arrondissement, se sont couverts des portraits des deux rivaux. C'est à Barbès que bat le coeur de cette campagne, entre les deux permanences.
Dans une épicerie transformée en local politique pour Bouteflika, les portraits du candidat-président, et un slogan "Notre serment pour l'Algérie". Il y a une vraie dévotion des militants, comme Nevid, qui fait fi des nombreux soucis de santé de son favori : "Notre président il a fait la paix, déjà. Il a fait un programme, et il gère le programme avec sa tête, pas avec son physique ! Même un handicapé, il peut gérer ".
Beaucoup n'iront pas voter
Plus loin dans la rue, la permanence du candidat Benflis, avec ses affiches. Déjà en 2004 il avait échoué contre Bouteflika, mais aujourd'hui il est comme un recours pour ses supporters, dont certains affirment : "Il faut tout changer ".
Assis sur un banc, trois grands-pères refusent de parler. Mais un peu plus loin, accoudé à une table, Hamid explique pourquoi il ne votera pas : "Parce qu'ils sont tous pareils, ils ne vont pas nous acheter [...] Ces vieux-là, ce sont des dinosaures, c'est malheureux pour l'Algérie ".
Sur une barricade de chantier, dans la rue, une affiche du parti AHD, et ces quelques mots pour le changement : "On ne peut pas faire du neuf avec du vieux ". Les partisans du boycott appellent à se rassembler samedi, premier jour du vote pour les Algériens de France.
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