Cet article date de plus de dix ans.

L'otage français Hervé Gourdel "assassiné lâchement, cruellement" (Hollande)

Depuis New York, François Hollande a confirmé la mort de l'otage français Hervé Gourdel, "assassiné lâchement, cruellement" a-t-il dit. Un Conseil de défense aura lieu jeudi à l'Elysée.
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
  (François Hollande à l'Onu mardi © REUTERS / Alain Jocard/Pool)

"Hervé Gourdel est mort parce qu'il était Français, parce que son pays, la France, combat le terrorisme, parce qu'il représente notre peuple épris de liberté et qui défend la dignité humaine contre la barbarie ", a dit François Hollande mercredi soir. En marge de l'Assemblée générale des Nations Unies, le président de la République a réagi à la décapitation de l'otage Hervé Gourdel par le groupe djihadiste qui l'avait enlevé en Algérie dimanche soir. 

"Notre compatriote Hervé Gourdel a été assassiné par un groupe terroriste lâchement, cruellement, honteusement ", a-t-il déclaré. "Cette agression contribue à renforcer " ma détermination, a-t-il ajouté, précisant que la France avait l'intention de continuer à combattre le terrorisme partout et que les opérations militaires contre l'Etat islamique se poursuivraient en Irak. "Les opérations militaires aériennes se poursuivront tout le temps nécessaire ", a-t-il souligné en précisant qu'un conseil de défense se réunirait jeudi à Paris "pour à la fois fixer les buts que nous avons assigné à nos opérations militaires et renforcer encore la protection de mes compatriotes ".

"Je pense à sa compagne, sa famille, ses parents submergés par le chagrin" - La réaction de François Hollande après la décapitation de l'otage Hervé Gourdel

"La France ne cèdera jamais au terrorisme car c'est son devoir et son honneur"

"La France vit une épreuve à travers l'assassinat d'un de nos compatriotes, mais la France ne cède jamais devant le chantage ", a également déclaré François Hollande à la tribune de l'ONU, assurant que la "lutte contre le terrorisme devait être  poursuivie et amplifiée ". "Il s'appelait Hervé Gourdel, c'était un homme plein d'enthousiasme, qui aimait la montagne. Il a été capturé et décapité. Voilà ce que le terrorisme fait. Il ne le fait pas qu'à la France ", a-t-il dit. "Le combat que la communauté internationale doit mener contre le terrorisme ne connaît pas de frontières, et c'est le même drapeau qui doit être porté, celui des Nations Unies ", a-t-il poursuivi, assurant que "la France est pleinement engagée dans ce combat-là ".

Le chef de l'Etat a également dit un mot pour les proches d'Hervé Gourdel et pour "tous les concitoyens qui sont saisis d'effroi car le but des terroristes est d'effrayer, de faire peur ". "Dans cette épreuve, l'unité est la meilleure réponse et c'est pourquoi je me réjouis que le Parlement ait pu démontrer son sens du rassemblement et de l'intérêt national ", a-t-il ajouté, évoquant le débat à l'Assemblée sur les frappes en Irak qui avait lieu ce mercredi. "Je lance un appel à la réunion de tous, au rassemblement de toutes les communautés au delà de nos différences car l'essentiel qui est en jeu c'est que la France ne cède pas au terrorisme, la France ne cèdera jamais au terrorisme car c'est son devoir et son honneur ", a ajouté le chef de l'Etat.

A lire aussi  ►►► [Exécution d'Hervé Gourdel : "Il faut appeler à la responsabilité civique des Français"](http://www.franceinfo.fr/actu/monde/article/execution-d-herve-gourdel-il-faut-appeler-la-responsabilite-civique-des-francais-573943 " "Il faut appeler à la responsabilité civique des Français"")

Résolution contraignante du Conseil de sécurité

L'Union européenne a également condamné "l'assassinat barbare " de l'otage français, en se disant "plus que jamais unie " pour soutenir la lutte contre les "groupes terroristes ". De son côté le gouvernement algérien a également dénoncé l'acte "odieux " et "abject " qui s'est déroulé sur son sol et a promis de "mobiliser toutes les forces possibles pour retrouver les assassins ".

Un Conseil de sécurité de l'Onu extraordinaire présidé par Barack Obama a adopté mercredi dans la soirée une résolution contraignante pour endiguer le flot des djihadistes étrangers en Syrie et Irak et contrer la menace qu'ils représentent pour leur pays d'origine. Ce texte, adopté à l'unanimité, impose aux Etats, sous peine de sanction, d'empêcher leurs citoyens de s'enrôler dans des organisations extrémistes comme l'Etat islamique.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.