Jean-Jacques Le Garrec : «La force des images ne se démentira jamais»
Jean-Jacques Le Garrec est discret, modeste et pourtant... Lorsqu'on l'interroge sur sa carrière, il oublie de dire qu'il a reçu le prestigieux Prix Albert Londres, en 1993, pour son travail inoubliable sur le siège de Sarajevo et, au-delà, sur la guerre en Yougoslavie. Il évoque sa détention à Jolo (Philippines), aussi rapidement qu'il parlera de ces quelques années (1994-1996) où il eut à encadrer les 60 journalistes reporters d'images de la rédaction de France 2. Deux poids, deux mesures : il s'évadera à chaque fois, tirera un livre de la première expérience.
En quelques mots précis, comme il les aime, voici le CV qu'il «oublie» presque de préciser :
1977-1982 : correspondant à Londres puis à New-York 1983 :Argentine (guerre des Malouines) ; Mexique ; Syrie ; Liban (1983-1984-1985-1989) ; Israël (1983-1984-1990) ; Pologne ; Tchad (intervention française 1983-1984) ; Mozambique (famine) ; Sénégal ; Irak (guerre Irak-Iran, 1984) ; Angola ; Philippines (élection de Cory Aquino) ; États-Unis (Disneyland) ; URSS (début de la perestroïka) ; Hongrie ; Éthiopie (famine) ; Tunisie ; Algérie ; Liberia (guerre civile) ; Uruguay ; Turquie (blocus Irak) ; Arabie Saoudite & Koweït (guerre du Golfe) ; Sicile (mafia) ; Albanie ; Égypte ; Haut-Karabakh (guerre civile) ; Cambodge (novembre 1991, retour de Norodom Sihanouk, avril 1992, retour des réfugiés, déminage, déploiement UNTAC, mai 1993, élection) ; Yougoslavie ; Bosnie (juillet 1991, juillet & novembre 1992, janvier 1993, mars & avril 1993, janvier 1994). Après son expérience dans l'encadrement il retourne sur le terrain et, entre 1997 et 2004, couvrira le Kosovo, le Tadjikistan (route de la drogue), la Turquie (tremblement de terre), Timor, Chili, la deuxième Intifada… Jolo…
Depuis 2004 il se dit «photomateur», comprenez qu'il collabore aux différentes éditions des journaux de France 2, caméra sur l'épaule. Spécialité ? L'art, la culture : «Ce qui restera dans l'Histoire». On change difficilement...
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