Japon : le Premier ministre mange dans une vidéo du poisson de Fukushima, "sûr et délicieux"

Devant les caméras, Fumio Kishida a appelé à consommer les produits de la mer de son pays, après les restrictions chinoises liées au rejet des eaux de la centrale nucléaire accidentée.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 1 min
Le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, pose alors qu'il mange des fruits de mer de la préfecture de Fukushima, le 30 août 2023, à Tokyo. (JIJI PRESS / CABINET PUBLIC RELATIONS OFFICE / AFP)

"C'est très bon !" Le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, s'est mis en scène, mercredi 30 août, dans une vidéo où on le voit manger du poisson de Fukushima pour promouvoir les produits de cette région, après les restrictions chinoises liées au rejet des eaux de la centrale nucléaire accidentée. Cette vidéo, diffusée par le gouvernement japonais sur les réseaux sociaux, montre le dirigeant attablé avec trois de ses ministres, dégustant de la sole, du porc, du riz, des légumes et des fruits de Fukushima, dont Tokyo s'est engagé à défendre la réputation après sa décision controversée.

Face à la caméra, le chef du gouvernement a appelé à consommer ces produits de la mer japonais "sûrs et délicieux", après avoir avalé une bouchée de sashimi. Le Japon a commencé la semaine dernière à rejeter dans l'océan Pacifique l'eau issue notamment des injections nécessaires pour refroidir les réacteurs endommagés de la centrale de Fukushima Daiichi depuis le tsunami de 2011 dans le nord-est du Japon.

Tensions avec la Chine

De nombreux acteurs de l'industrie de la pêche japonaise s'inquiétaient de longue date de l'impact de cette décision sur la réputation des produits de la mer du pays. La Chine a suspendu la semaine dernière toutes ses importations de produits de la mer en provenance du Japon en réaction à cette opération, validée par l'Agence internationale de l'énergie atomique et dont Tokyo assure qu'elle sera sans danger pour l'environnement et la santé humaine.

L'ambassade japonaise à Pékin et des écoles nippones en Chine ont été la cible de jets de briques et d'œufs, et Tokyo a appelé ses ressortissants sur place à s'abstenir de parler fort en japonais. Des entreprises nippones ont également subi une vague de harcèlement téléphonique provenant de numéros chinois.

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