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Fukushima : Tepco va supprimer 1000 emplois pour obtenir plus de fonds publics

Le groupe qui est chargé du démantèlement de la centrale nucléaire dévastée par le tsunami est ruiné. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Des employés de Tepco s'activent dans la centrale nucléaire de Fukushima (Japon) dévastée par le tsunami, le 30 octobre 2013. (REUTERS)

Le coût humain généré par l'accident ne cesse de grandir. La compagnie gérante de la centrale de Fukushima (Japon), Tepco, envisage de lancer un appel à un millier de départs volontaires dans le groupe afin de réduire sa masse salariale en échange d'une aide financière supplémentaire des pouvoirs publics. Tepco envisagerait de mettre en œuvre ce programme de réduction d'effectifs d'ici à l'automne 2014, selon le quotidien Nikkei daté du samedi 16 novembre. Le nombre de départs pourrait même atteindre 1 500, ajoute le journal.

Par ailleurs, la compagnie, pour le moment totalement privée de ses centrales nucléaires, prévoit de vendre de vieilles installations thermiques qui, rénovées, seraient alors exploitées par une autre structure auprès de laquelle s'approvisionnerait Tepco à un coût inférieur. La compagnie doit en effet se préparer à affronter la concurrence qui va naître de la libéralisation progressive du secteur de l'électricité à partir de 2016. 

30 milliards d'euros déjà versés par l'Etat

Tepco s'appuie en outre sur l'hypothèse d'une relance d'au moins deux de ses sept réacteurs de la centrale atomique de Kashiwazaki-Kariwa, dont la sûreté va prochainement être contrôlée par l'Autorité de régulation nucléaire. Si une partie de ces unités étaient relancées, Tepco, qui dessert la mégapole tokyoïte et ses 35 millions d'habitants, baisserait un peu les tarifs de l'électricité qui ont flambé ces deux dernières années à cause des coûts monstrueux d'hydrocarbures auxquels fait face Tepco pour faire tourner à plein régime ses centrales thermiques.

Tepco devrait dégager des bénéfices cette année comptable pour la première fois depuis le drame de Fukushima en mars 2011 et pouvoir ainsi commencer à rembourser l'Etat qui lui a indirectement déjà avancé l'équivalent de 30 milliards d'euros pour indemniser les personnes chassées de chez elles par la radioactivité.

L'Etat participe également au financement de moyens pour résoudre les graves problèmes d'eau radioactive sur le site et devrait augmenter sa participation pour payer la décontamination alentour ainsi que le stockage des déchets radioactifs. Le démantèlement de Fukushima Daiichi, dévastée par le tsunami du 11 mars 2011, a ruiné la compagnie, devenue de facto sous la tutelle de l'Etat.

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