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Et le monde découvrit les pastilles d'iode

L'iode, remède miracle aux angoisses nucléaires ? _ Alors que des pastilles sont distribuées, en urgence et surtout à juste titre, aux alentours de Fukushima, les pharmacies sont prises d'assaut autour des centrales du monde entier, voire bien au-delà. A Paris, certains patients en réclament et à défaut de pastilles, en Chine, on dévalise les rayons "sels iodés" des supermarchés.
Article rédigé par franceinfo
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Jusqu'à cette semaine, vous saliez sans doute vos assiettes, sans penser une seconde à la contenance en iode de votre sel de mer. Pourtant, cet oligo-élément peut s'avérer vital, en cas de catastrophe nucléaire. Il évite la fixation des particules radioactives sur la thyroïde et prévient donc certains cancers. L'Autorité de sûreté nucléaire explique tout sur ces comprimés sur un site dédié distribution-iode.com.

Distribution dans le Pacifique

Au Japon, on distribue donc des pastilles d'iode, notamment dans les régions qui jouxtent la zone d'évacuation de la centrale. Et dans le Pacifique alentours, on stocke au cas où. La France, par exemple, a annoncé remettre à niveau ses stocks d'iode en Outre-Mer, à Wallis-et-Futuna, en Polynésie, en Nouvelle-Calédonie et à Saint-Pierre-et-Miquelon.

Pénurie aux USA

Côté américain, le principal fabricant de comprimés d'iodure de potassium Anber est déjà en rupture de stock. La demande provient du Japon, de la Corée et d'Asie en général, mais aussi et surtout de l'Ouest des États-Unis, alors que le risque que la radioactivité n'atteigne la côte américaine est minime.

Demande croissante en France

En France, seule la population qui réside dans un rayon de dix kilomètres autour des 19 centrales est approvisionnée, lors de campagnes organisées tous les cinq ans (depuis 1997) par les pouvoirs publics. Pourtant, les pharmaciens parisiens enregistrent depuis ce week-end une demande croissante, alors que précisent-ils, on ne trouve pas ces comprimés spécifiques dans leurs rayons, tout juste de l'iode en complément alimentaire.
_ L'expert santé de l'IRSN, le docteur Gourmelon, a tenu à rappeler "solennellement qu'il est inutile et contre-indiqué, dans l'état actuel de la situation, de prendre des comprimés d'iode en France."

Même scénario en Allemagne.

Mise en garde

Les pastilles d'iode pourtant ne sont pas des comprimés comme les autres. Une seule dose suffit en cas d'exposition à la radioactivité, mais il existe des risques d'allergies ou d'intolérance et les personnes de plus de 45 ans ne doivent en principe pas en prendre.

Cécile Quéguiner, avec agences

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