"C'est une tentative de meurtre" : le patron du baleinier visé par Paul Watson souhaite l'extradition de l'activiste au Japon

Paul Watson, le fondateur de Sea Sheperd et fervent défenseur des baleines, doit être fixé jeudi. La justice danoise doit décider s'il est maintenu ou non en détention.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le baleinier Kangei Maru, exploité par Kyodo Senpaku, propriété de Hideki Tokoro, dans son port d'attache au Japon, le 21 mai 2024. (MAXPPP)

Un juge du Groenland doit se prononcer jeudi 15 août sur le maintien ou non en détention de Paul Watson, fondateur de Sea Sheperd. L'activiste anti-chasse à la baleine a été arrêté au Groenland (Danemark) le 21 juillet, sur mandat d'arrêt international émis par le Japon, alors qu’il s’apprêtait à lancer une nouvelle campagne contre le navire baleinier japonais Kangei Maru. L’État japonais réclame son extradition pour le juger sur des actions violentes passées. Les chasseurs de baleine nippons espèrent que cette requête sera approuvée par le gouvernement danois.

Hideki Tokoro est le patron de la société Kyodo Senpaku, propriétaire du tout nouveau bateau-usine baleinier Kangei Maru et de son prédécesseur, le Nisshin Maru, maintes fois pris pour cible par Paul Watson. Hideki Tokoro n’a aucun scrupule vis-à-vis de l’activiste : "Bien sûr qu’on veut son extradition. Il s’en est pris à nos équipages, a tenté de couler les bateaux. C’est une tentative de meurtre".

Il est tout autant remonté face à ceux qui prennent la défense de Watson. "Je suis déçu que la France dise qu’il ne faut pas l’extrader au Japon, explique Hideki Tokoro. En tant qu’entreprise privée, nous sommes fâchés contre la France"

"Il est insensé qu’un État trouve des justifications à un type qui a commis une tentative de meurtre".

Hideki Tokoro, propriétaire de baleiniers

à franceinfo

Le navire amiral Kangei Maru, mis à la mer en mai dernier, ne pêche que dans les eaux territoriales et la zone économique exclusive du Japon, selon des quotas de prises fixés par le gouvernement. Et il n’a pas l’intention d’aller ailleurs, hormis pour des missions de recherches si l’État le lui demande. "Je voudrais que l’État japonais explique davantage au monde notre position", précise Hideki Tokoro. Pour le gouvernement japonais, la chasse à la baleine selon des quotas n’est pas nuisible et l’exploitation de la peau et viande de baleine relève de traditions diverses.

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