Cet article date de plus de dix ans.

Bataille navale entre baleiniers japonais et écologistes

La tension est montée d’un cran entre les navires baleiniers japonais en pêche dans les mers australes et les marins de l’association écologique Sea Shepherd. Un bateau japonais est délibérément entré en collision avec un bateau des écologistes. Depuis le début de l’année, l’association tente d’empêcher toute capture par les trois bateaux harponneurs.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1 min
Capture d'écran du document Sea Shepherd du 2 février 2014. (Sea Shepherd)
Les pêcheurs nippons ont craqué. Depuis huit jours, les bateaux écologistes naviguaient dans le sillage du navire usine japonais, l’empêchant de remonter la moindre capture par son pan coupé arrière. Inutile dans ces conditions d'harponner le moindre cétacé.

Dans la nuit, le Steve Irwin et le Bob Barker ont été rattrapés par trois bateaux harponneurs qui durant huit heures vont leur couper la route. Plus de 40 fois précise l’organisation écologiste.
Jusqu’à la collision «délibérée», selon Sea Shepherd qui ajoute : «Les bateaux harponneurs sont passés à trois mètres des navires de Sea Shepherd, leur coupant la route et traînant derrière eux des câbles d’acier de 300 mètres de long destinés à endommager les hélices en s’y emmêlant.»
 
Les Japonais ont ainsi atteint leur but. Les écologistes ont fini par perdre la trace du Nisshin Maru, le navire usine.

La flotte baleinière japonaise opère en toute illégalité dans l’Océan Austral. Elle viole le moratoire de 1986 sur la chasse, qui plus est dans une zone sanctuarisée depuis 1994.

Durant tout le mois de janvier, les écologistes ont tenté de gêner au maximum la chasse. Selon l’organisation la flotte n’a pas pu tuer de baleines durant quatorze jours.

Etant donné que dans un «bon» jour les baleiniers tuent en moyenne 25 baleines, Sea Shepherd estime que l’Opération Relentless a permis de sauver jusqu’ici environ 350 baleines.
On comprend mieux l’énervement des Japonais.

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