Japon : risque de tsunami allant jusqu'à 23 mètres de hauteur
Des vagues hautes de 23,4 mètres s'abattant sur la région de Setana, à l'ouest du Japon, c'est ce que craignent les experts qui ont planché sur le risque de tsunami à la demande du ministère des Transports, celui des Sciences et du bureau du Premier ministre. Un tel tsunami pourrait se déclencher en cas de séisme de magnitude 7,9 à faible distance des côtes ouest du Japon, révèlent-t-ils.
Un raz-de-marée haut de 12 mètres pourrait également s'abattre sur la ville de Okushiri qui avait été dévastée en 1993 par une vague de 30 mètres. Plus au sud, d'autres villes pourraient elles être immergées par des vagues de 15 à 17 mètres.
Après avoir étudié 60 failles dans les zones marines allant de Hokkaido (nord) à Kyushu et élaboré 253 hypothèses, les chercheurs ont conclu que la menace de tsunamis concerne non seulement des espaces habités, mais également pas moins de 11 centrales nucléaires et une trentaine de réacteurs. Des régions qui pourraient être touchées par des tsunamis de 1 à 6 mètres de hauteur.
Des secousses fréquentes
Situé à la limite d'une plaque continentale et d'une plaque océanique, le Japon est une zone géologique particulièrement sensible. Les résultats devraient permettre d’établir des plans de secours en cas de catastrophe, tels que l’évacuation des populations et la préparation des installations potentiellement dangereuses, comme les centrales atomiques et autres sites industriels.
Le pays est régulièrement touché par des catastrophes naturelles. Le 11 mars 2011, un tsunami sur la côte orientale de l'île provoquait la mort de 15.880 personnes et un terrible accident nucléaire à la centrale de Fukushima Daïchi, le plus grave depuis la catastrophe de Tchernobyl.
En mai dernier, le japon craignait l’arrivée d’un nouveau tsunami après des secousses violentes dans l’Est du pays. Ces quinze derniers jours, le pays a subi trois séismes de plus de 5 sur l’échelle de Richter, selon le Réseau National de Surveillance Sismique.
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