Venise : face à la montée des eaux, les paquebots de tourisme pointés du doigt par certains Vénitiens
Venise a connu l'une de ses plus hautes marrées mardi 12 novembre. Pour certains habitants, le responsable de cette montée des eaux est le tourisme, et avec lui les navires de croisière.
Des dégâts "irréversibles" dans la basilique Saint-Marc et des coûts déjà estimés à plusieurs centaines de millions d'euros selon le maire. Venise a été durement touchée par la montée des eaux mardi 12 novembre, tout comme le palais de la comtesse Chiara Modica Donà Dalle Rose, l'une des ultimes figures de la noblesse qui habite le dernier palais habité sans interruption par la même famille depuis sa construction, à la fin du XVIe siècle. "Les bateaux ont commencé à nager à l'intérieur, à se battre contre les murs", raconte-t-elle.
Dans son palais de 6 000 m2, plus de 1 000 m2 au rez-de-chaussée sont totalement inondés. La comtesse, amoureuse de sa ville, dénonce les responsables de cette montée des eaux : "Les grands navires qui viennent sont de plus en plus grands. Ces bateaux quand ils passent, ils déplacent pour chaque personne 10 m3 d'eau, et cela abîme d'une façon irréversible."
Un tourisme qui n'apporte rien à la ville
Un tourisme qui en plus ne rapporte rien à sa ville, explique la comtesse Modica Donà Dalle Rose. "Ce tourisme c'est un tourisme qui dort dans les bateaux, mange dans les bateaux. Et quand ils mangent, ils prennent une pomme frite ou une glace si c'est en été, mais pas plus", affirme-t-elle.
Pour faire fuir ses touristes et protéger sa ville, la comtesse propose de leur faire payer une taxe de 200 euros uniquement pour observer Venise du bateau et l'autre au même prix pour poser les pieds par terre.
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